Election : la responsabilité du journaliste en la campagne électorale
13 journalistes de Lubumbashi participent à une formation de renforcement de capacité sur « le journalisme sensible au conflit et à la cohésion sociale ». Organisé par l’ONG internews cet atelier poursuit plusieurs objectifs. Notamment, amener les journalistes à contribuer à la prévention de la paix et la cohésion sociale. Ceci, à travers un journalisme responsable.
En effet, la campagne électorale en RDC est à sa deuxième semaine. On observe les tiraillements entre jeunes des partis politiques. Cependant, de plus en plus les fausses informations deviennent fréquemment. En plus, dans les contenus médiatiques, surtout sur les réseaux sociaux, il s’observe l’emploi de certains mots et adjectifs qui pourront aggraver la situation.
D’après Gilbert Kyungu consultant média, les journalistes doivent user de leur responsabilité dans le traitement de l’information. Selon lui, le journaliste doit être un vecteur de paix en faisant attention à l’usage des mots et adjectifs lors de l’écriture des papiers.
« Nous ne voulons pas avoir les médias comme radio, mille Coline au Rwanda, ou bien les journalistes qui diffusent les massages de haine ou qui appellent à la violence. Nous voulons avoir les journalistes responsables qui s’en tiennent à l’éthique et la déontologie. Ceci, afin de promouvoir la paix et la cohésion sociale ».
Le CSAC appelé à être regardant
Par ailleurs, Gilbert a déploré le comportement des certains journalistes qui, selon lui, se laissent manipuler par les politiques. Pour le consultant, les journalistes doivent rester neutres et impartiales. « Nous constatons malheureusement qu’il y a des journalistes qui prennent partie pour des hommes politiques. C’est déplorable. La commission de discipline doit se saisir et elle doit faire le monitoring au quotidien en vue de les interpeler. »
De ce fait, Gilbert a appelé le CSAC à avoir un œil regardant sur les publications des professionnels de média. « Les élections vont passer, le journaliste doit passer. Nous ne devons pas nous compromettre pendant cette courte période. Alors que nous avons un long chemin à parcourir. Les journalistes doivent changer de regard, changer de narration dans nos papiers pour promouvoir la quiétude ».
Ben Kayembe journaliste de la radio télévision Nyota déplore les mauvaises conditions de travail de la plupart des professionnels des médias . « Des journalistes qui prennent partie en faveur d’un acteur politique c’est réel et nous condamnons. Que des mesures soient prises pour éradiquer ce phénomène. Il faut commencer par sensibiliser les journalistes par rapport à la neutralité. Mais aussi améliorer les conditions de travail des journalistes« .
À noter que pendant trois jours, les journalistes ont été outillés afin de leur permettre d’identifier, analyser et critiquer le conflit dans leur environnement.