Élections-RDC : quelles sont les priorités sur le plan de l’éducation ?
Selon l’UNISEF, 7,6 millions d’enfants âgés de 5 à 17 sont encore hors de l’école en RDC. Le 20 décembre prochain, les Congolais iront élire leurs nouveaux dirigeants. Quelles pourraient être les priorités de ces derniers dans le domaine de l’éducation ? Les Lushois s’expriment.
À Lubumbashi, les Lushois étalent plusieurs problèmes, sur lesquels les prochains dirigeants doivent s’appesantir dans le domaine de l’éducation. Il s’agit notamment de la construction d’écoles publiques, la révision du système éducatif congolais et l’amélioration de la gratuité de l’enseignement.
Orphée Dikomeno est producteur d’artistes à Lubumbashi. Pour lui, c’est le salaire des enseignants qui doit être une priorité. Le prochain gouvernement doit songer à bien payer les enseignants. La motivation est la base de tout pour assurer une bonne éducation. « Les enseignants bien payés forment aussi bien », dit-il. Dans le même ordre d’idée, Prince Kasongo, chef des travaux à l’université de Lubumbashi, estime qu’il faut aussi prioriser la qualité de l’enseignement. Il faut, par exemple, équiper les établissements scolaires et mécaniser les enseignants.
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Améliorer la gratuité de l’enseignement
Pour certains Lushois, la priorité serait d’améliorer la mesure de la gratuité de l’enseignement en améliorant les infrastructures. C’est le cas d’Éric Numbi, étudiant en Bac 2 à l’université protestante de Lubumbashi. « L’important, c’est de construire des écoles ». Cela permettra à l’État de faire respecter la gratuité de l’enseignement.
Prince Kasongo, chef des travaux à l’université de Lubumbashi, affirme que la priorité est la révision du système éducatif congolais. « Nous voulons qu’il y ait des réformes de notre système éducatif ». Nous devons adapter la formation aux emplois qui attendent nos enfants dans la vie active. De plus, la priorité devrait être aussi de combattre la corruption dans le système éducatif.
À noter que la RDC a réalisé des avancées significatives vers l’accès universel à l’enseignement primaire au cours de ces dernières décennies. Le taux net de fréquentation est passé de 52 % en 2001 à 78 % en 2018.