Lubumbashi : 4 sur 20 panneaux de signalisation fonctionnent

Alors que Lubumbashi compte près de 15.500 véhicules dans le transport, il n’y a que 4 panneaux de signalisation routière sur 20 qui fonctionnent. La plupart de ces dispositifs qui régulent la circulation sont en mauvais état. Cela est dû notamment au manque d’entretien régulier.

Avec une population évaluée à 4 millions d’habitants, la circulation à Lubumbashi est intense. Le dysfonctionnement des panneaux de signalisation pose un problème énorme. Et pourtant ces dispositifs sont équipés de panneaux solaires.

Pas de payement, pas d’entretien

Christophe Liya est responsable technique à la Commission nationale de prévention routière (CNPR). Il reconnaît tout de même le mauvais état des signalisations lumineuses à Lubumbashi. « Nous avions 20 panneaux en bon état. » Cependant, il n’y a que 4 qui fonctionnent maintenant dans la ville. Ils ont été implantés à l’époque du Grand Katanga. L’entretien et la maintenance ne sont pas assurés par le gouvernement, déplore-t-il.

Et d’ajouter : après le découpage des provinces, le gouvernement du Haut-Katanga avait signé un contrat avec la société Human Technology pour l’entretien. Selon le contrat, la société devrait être payée trimestriellement par le gouvernement. Malheureusement, ce dernier n’a pas respecté le contrat et doit à la société l’argent de près de 15 trimestres.

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Risques pour les usagers

Le dysfonctionnement des signaux se remarque dans le centre ville. Ainsi, les risques sont de taille pour les usagers de la route. Rachidi Katshunga, chauffeur de taxi tire la sonnette d’alarme. Le danger est permanent s’il n’y a pas d’éléments de signalisation. Ces dispositifs nous aident beaucoup Ils nous permettent de nous arrêter et faire passer le véhicule qui est en priorité. Cela évite les accidents. »

Aux croisements des avenues Kimbagu et Maman Yemo par exemple, aucun feu ne s’allume pour réguler la circulation. Et pourtant, ces artères sont parmi les plus fréquentes de la ville. Esther Musonda, une des piétonnes rencontrées sur place, déplore cet état de chose. « L’indifférence des autorités quant aux problèmes sociaux nous révolte. Ça ne coûte pas grand-chose pour arranger ces panneaux. »

Le même constat est observé au croisement des avenues du 30 juin et Kilelabalanda. Pour sa part, Guelor Edimu chauffeur de camion poids lourds parle du manque d’entretien et de la vétusté des éléments de la régulation routière. « Les panneaux de signalisation s’abîment davantage s’il n’y a pas d’entretien régulier. » Ces dispositifs ont une durée de vie. Après quoi, il faut les remplacer. Chose que nos autorités ne semblent pas comprendre, déplore-t-il.

À noter que si dans certains endroits de Lubumbashi le feu de signalisation ne fonctionne plus, ailleurs ça n’existe pas.