Lubumbashi : prolongement du vote, une entorse?

Lubumbashi : prolongement du vote, une entorse?

Ce jeudi 21 décembre continue dans certains bureaux de vote à Lubumbashi. Si les élections ont débuté ce 20 conformément au calendrier prévu par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI). Celui-ci prévoyait les élections générales pour le 20 décembre dernier. Pour certains, prolonger le vote est une entorse à la loi. 

En effet, les opérations de vote, bien que débutées ce 20 décembre, se sont poursuivies ce 21 décembre pour certains centres et bureaux de vote. C’est le cas notamment dans les centres situés à Saint-Benoit et à Kamweneza dans la commune du Kenya. Les votes continuent également à l’école primaire Kafubu ou encore à Saint-François d’Assises sur la route Kasenga à Kasangiri dans la commune annexe.

Pour certains de ces centres, les opérations ont été suspendues pour diverses raisons. Par exemple, pour le cas des bureaux situés dans l’enceinte de saint François à Kasangiri, c’est le manque d’énergie qui a été à la base de la suspension des opérations de vote. C’est le même problème qu’ont connu certains bureaux situés à Saint-Benoit et Kamweneza. Mais pour d’autres, les opérations ont commencé avec retards. Ainsi, pour permettre à chaque électeur de voter, les bureaux ont également ouvert leurs portes ce mardi 21 décembre.

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Une entorse

Toutefois, certains pensent que le fait que les élections se soient entendues sur plus d’un jour, il s’agit d’une entorse. Car la loi électorale dispose à l’article 52 parlant d’un jour. Maître Tshiswaka, Directeur de l’institut de recherches pour les droits humains, a un avis contraire. « La date des élections est une décision administrative de la Ceni. » Cette dernière a une mission de faciliter les élections. Dans cette condition, prolonger les élections ne peut constituer une entorse, explique cet expert en droit. Et d’ajouter : « Dans la pratique électorale en RDC, en 2006 et 2011, les opérations électorales se sont poursuivies au-delà d’un jour. »

Il faut dire que c’est ce qui ressort de l’article 52 alinéa 4. « Toutes dérogations aux heures d’ouverture et de fermeture est motivée et ne peut être décidée que dans les conditions assurant l’égalité des citoyens devant les suffrages ».

À noter que la CENI a annoncé la décision de prolonger les élections jusqu’au 21 décembre dans un communiqué publié hier, mercredi 20 décembre.