Lubumbashi : Des agents CENI et des observateurs de vote arrêtés

Lubumbashi : Des agents CENI et des observateurs de vote arrêtés

À Lubumbashi, 15 personnes sont détenues au cachot du parquet de grande instance depuis le 20 décembre, jour du vote. Elles ont été interpellées par la police à la suite des incidents survenus au centre de vote Imara de la commune Katuba. Selon la Société civile, parmi eux figurent 7 agents de la CENI et 8 observateurs électoraux. Ils sont accusés de trouble lors des opérations électorales. Un procès en flagrance doit être organisé. 

Des témoignages indiquent que l’incident s’est produit au soir du 20 décembre au centre Imara dans la commune Katuba. Des machines à voter s’arrêtent faute d’énergie. Pendant que des électeurs attendent la reprise des opérations, ils aperçoivent un homme dans un des bureaux de vote.

Selon d’autres témoignages, l’homme serait un technicien de la CENI. Par contre, les électeurs le soupçonnent de fraude électorale. Ensuite, la tension monte et la police intervient. À cet effet, elle interpelle aussi bien les agents de ce bureau de vote que les observateurs présents. Ils sont tous acheminés d’abord à la police, ensuite au parquet où ils sont entendus sur procès verbal. Les 15 personnes sont ainsi poursuivies pour trouble lors des opérations de vote. Le dossier serait transféré au Tribunal de grande instance pour un procès en flagrance.

Pour leur part, des cadres de la société civile du Haut Katanga exigent la libération des observateurs électoraux. D’après eux, ces détenus n’étaient dans le centre de vote que pour observer le déroulement des opérations. Toutefois, jusqu’à la mi-journée de ce vendredi, la délégation de la société civile n’était pas encore reçue par le procureur.

GRUWA appelle aussi à la libération.

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De son côté, la plate-forme des organisations de protection et de défense des droits humains GRUWA déplore un cas particulier dans ce dossier. Il s’agit de l’arrestation d’Agnès Asumani Ngolo, observatrice des élections. En effet, elle a aussi été arrêtée au même moment que les autres détenus. Toutefois, son dossier est transféré au Parquet général. Pour GRUWA, cette arrestation est une « entorse aux droits reconnus aux observateurs électoraux ». Ainsi, cette plate-forme sollicite auprès du procureur général la libération d’Agnès Asumani

Le CENI, de son côté, fait le suivi du dossier de ses agents arrêtés.