L’endométriose, une des causes de l’infertilité chez la femme
L’ endométriose est une maladie qui touche une femme sur dix dans le monde. En République Démocratique du Congo en général et à Lubumbashi en particulier, la maladie existe pourtant plusieurs femmes l’ignore .
Docteur Emmanuel Mungo , gynécologue à l’hôpital général de référence Hakika dans la commune Ruashi définit l’endométriose.
« C’est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire, liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine . En plus , elle se développe en dehors de l’utérus. Cette maladie touche une femme sur dix. »
Selon ce gynécologue, les causes sont multiples. C’est notamment, la menstruation rétrograde qui signifie que le sang provenant de la menstruation s’écoule en dehors des voies normales. Il y a également la métaplasie, qui est la transformation des cellules de l’uterus en des cellules anormales et qui se développent . Dr Emmanuel Mungo indique que, même certains avortements clandestins peuvent provoquer l’endométriose.
Symptômes et traitement
L’endométriose présente plusieurs signes indique encore le gynécologue . C’est notamment les règles douloureuses, des douleurs au niveau du bas ventre , et les douleurs pendant les rapports sexuels. De plus, cette maladie est à la base de l’infertilité chez la femme et provoque des problèmes digestifs.
Certaines études indiquent qu’il n’existe pas de remèdes contre l’endométriose. Le traitement vise généralement à soulager les symptômes. Cependant, Docteur Emmanuel Mungo de l’Hôpital de référence Hakika dans la commune Ruashi assure que le traitement de l’endométriose repose sur la prise des hormones. « Lorsqu’une femme observe des signes anormaux de manière cyclique, elle doit aller consulter un gynécologue pour bénéficier des soins spécialisés » ,recommande ce médecin .
Par ailleurs, il souligne que l’intervention chirurgicale se révèle efficace. « On peut enlever le tissu qui s’est développé dans l’utérus ».
La situation de l’endométriose à Lubumbashi.
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Selon Dr Emmanuel Mungo, à Lubumbashi, particulièrement à l’hôpital Hakika, le pourcentage des femmes souffrant de l’endométriose et qui se présentent dans sa structure reste faible. Sans donner des statistiques , ce médecin estime pourtant que le nombre des malades pourraient être plus important. « Ici à l’hôpital Hakika, nous recevons des femmes souffrantes de l’endométriose. Mais le nombre est très faible. Et pourtant, il y a des gens qui souffrent de cette maladie, mais qui restent à la maison. Beaucoup d’entre les malades pensent que c’est la sorcellerie et les démons. La plupart des femmes que nous recevons ont l’âge qui varie entre 35 et 40 ans.
Et le gynécologue d’ajouter , les femmes qui souffrent de cette maladie viennent souvent en consultation que lorsqu’elles ont de problème pour avoir un bébé. Et c’est après des examens médicaux que l’on découvre qu’elles souffrent de l’endométriose . Ces femmes sont prises en charge et certaines arrivent à concevoir et avoir un bébé après traitement».
De ce fait, indique le gynécologue, une sensibilisation accrue associée à un diagnostic et une prise en charge précoce peuvent ralentir, voire réduire le taux de prévélence de cette maladie .