RDC: L’ accès au marché de la sous traitance, un mythe ?
Malgré les efforts consentis par l’autorité de régulation du marché de la sous traitance dans le secteur privé, le défi reste à relever. Des milliers d’entreprises Congolais n’ont toujours pas accès facile à e marché. Pour certains, il reste un mythe. Ce qui crée de la frustration chez certains entrepreneurs locaux.
Adiel Mikitshi Mulenda est directrice de l’entreprise Golive Camping basée à Lubumbashi. Depuis 3 ans, cette jeune entrepreneur a formalisé sa société qui est spécialisée dans l’art culinaire. La société s’occupe également des visites des sites touristiques, du camping et de la décoration lors des événements festifs. Mais, la jeune entrepreneure ne comprend pas l’attitude des entreprises principales du secteur privé sur la question de la sous traitance.
‘’ Actuellement, j’ai trois partenaires avec qui nous avons conclu un marché. Ce sont de tout petit marché de moins de 500 dollars. Avec 5 employés permanents, il n’est pas facile d’assurer les charges. Pourtant, il arrive que notre entreprise engage des discussions avec les grandes sociétés. Malheureusement, ces discussions n’aboutissent pas. Les patrons de ces entreprises font des promesses sans les réaliser ‘’.
Cette jeune dame d’une vingtaine d’années reste convaincue que l’expertise ne manque pas chez les entrepreneurs Congolais comme elle.
Les grandes entreprises nous proposent quelques fois un petit marché comme un test. Nous leurs offrons nos services principalement dans la restauration. Par la suite, elles vous disent que qu’elles apprécient le travail et qu’elles vont revenir vers nous. Mais s’en suit un silence. Cette attitude crée en moi une frustration.
De frustration en frustration
Quoiqu’il en soit, Adriel Mikitshi ne perd pas espoir. Elle travaille avec les moyens financiers dont elle dispose afin non seulement de relever le niveau de son entreprise mais aussi de multiplier des emplois.
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‘’ Chaque fois que j’ai un marché pour la restauration, j’engage de personnes. Seulement, c’est un travail temporaire, il dure une journée ou deux. Généralement, les dames que nous employons pour la cuisine voudraient bien rester permanentes. Ce qui n’est pas évident pour notre entreprise car les moyens sont limités. Et lorsque nous leur demandons de repartir après le service, ces femmes sont aussi frustrées.’’
Et cette directrice d’entreprise d’ajouter ‘’ si j’arrive à conclure un gros marché, je pourrais multiplier les emplois permanents par 5. Ainsi, je contribuerais à la réduction du taux de chômage.’’
Face à cette situation, d’autres entrepreneurs Congolais appellent l’ARSP de démystifier le marché de la sous traitance dans le secteur privé. C’est seulement de cette manière que des Congolais pourront émerger, estiment-ils.