Lualaba: Poursuite judiciaire contre M. Mwamb, les ONG haussent le ton
Initiative pour la protection des droits de l’homme et la réinsertion sociale (IPDHOR) dénonce l’acharnement politique contre Martin Mwamb. Celui-ci est coordonnateur de l’ONG Action pour le développement intégral et Durable à Fungurume dans le Lualaba. L’IPDHOR demande au procureur de la république, près le tribunal de paix de Lubudi, de sursoir les poursuites judiciaires contre cet activiste des droits de l’homme. Car ce dernier n’a posé aucun acte repréhensible .
Selon des communiqués publiés depuis ce lundi 29 janvier 2024 dans la province du Lualaba, Martin Mwamb aurait reçu une invitation du parquet près le tribunal de paix de Lubudi le 25 janvier. L’invitation était sans motif, indique le communiqué. Et L’activiste devait se présenter le jour suivant, soit, le 26. Cependant, l’IPDHOR renseigne que , le jour où, Martin Mwamb devait aller répondre à l’invitation du parquet, il reçoit un mandat de comparution.
Pour l’IPDHOR, cet acharnement serait dû à la lettre envoyée au commissaire en charge de genre dans la province du Lualaba le 08 janvier dernier. Le document alertait les autorités sur la montée des cas de violences sexuelles faites aux mineurs de 4 à 14 ans dans la commune de Fungurume. La même lettre soulignait le viol d’une fille de 14 ans par plusieurs hommes. Cette dernière serait gardée chez le coordonnateur d’ADID, sans aucune assistance des autorités du Lualaba. Ainsi, Martin Mwamb avait sollicité l’aide pour le retour de cette fille à Lubumbashi où résident ses parents biologiques.
Les ONG réagissent
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D’autre part, Groupe Ukingo wa Watetezi (GRUWA),une plate forme de protection des defenseurs des droits humains hausse aussi le ton. Il estime que Martin Mwamb n’a pas commis d’ infraction.
Ainsi, GRUWA considère que les actes du chef de parquet de Lubudi ternissent l’image de la justice congolaise. En plus, »il dilue les effets de l’État de droit tant vanté par les autorités congolaises. »
A cet effet, GRUWA recommande au gouverneur du Lualaba à veiller à la protection des défenseurs des droits de l’homme. Ceci conformément à la loi du 23 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité des droits de l’homme en RDC.
Il faut noter que le président de l’ong ADID a également été parmi les premiers à lancer une autre alerte . En effet, il s’agit de celle portant sur l’impact des activités minières sur la santé de la communauté du quartier Manompia. Ici , des enfants comme des adultes se plaignent des maux de tête et de fatigue . En outre , du saignement du nez et même de diarrhée et vomissement. Ces habitants déclarent que ces symptômes auraient un lien avec gaz que libère l’usine du traitement du cuivre et du cobalt de TFM. Ainsi les organisations de la société civile sont unanimes. » Un activiste ne peut pas être sacrifié pour avoir alerté sur une situation de violation des droits de l’homme. »