Quid de la loi sur la réparation des victimes des violences sexuelles?

Quid de la loi sur la réparation des victimes des violences sexuelles?

Depuis le 26 décembre 2022 , la RDC dispose d’une loi  qui porte sur les principes fondamentaux  relatifs à la protection et à la réparation  des victimes  de violences sexuelles liées aux conflits . La même loi porte également sur la réparation des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Quelles en sont les grandes lignes ? 

Dans  son préambule, le législateur explique l’objectif de la présente loi. Celle-ci a pour but de permettre aux victimes et ayant droit de disposer des mécanismes adéquats adaptés  permettant l’accès  à la justice.  Mais , l’objectif c’est aussi réparer en vue de les réinsérer ou  encore permettre le relèvement communautaire.  Car il faut dire que les guerres  et les conflits armés sévissent en RDC depuis près de 3 décennies. Et donc les victimes se comptent par milliers.  Ils sont délaissés et vivent souvent dans l’anonymat.

Cette loi se subdivise en sept chapitres.  Outre les définitions , la loi  explique en quoi consistera la réparation. Le législateur propose 14 axes. C’est par exemple, la suppression des frais de justice , de consignation et des droits proportionnels en faveur des victimes .  La loi prévoit également la prise en charge  des honoraires des avocats  des victimes.  De plus , elle détermine leur provenance. En outre, le législateur  prévoit l’assouplissement des critères d’éligibilité  et des standards des preuves.

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Cette loi définit aussi les droits des victimes.  C’est entre autres le droit à la vérité , à la justice , à la réparation et la garantie de non-répétition.  De plus , elles jouissent de la protection  . S’agissant de l’aspect judiciaire, l’article 13, insiste sur le fait que le fond de réparation prendra en charge toute la procédure judiciaire . Mais également , il  les accompagnera pendant la procédure.

S’agissant des  victimes , seules celles  issues des guerres  ainsi que des conflits bénéficieront de cette loi. les autres cas relèvent du droit  commun. Et seront prises en charge par les juridictions existantes.