RDC: situation sécuritaire à Sake, le HCR exprime son inquiétude
Des inquiétudes au sujet de la situation sécuritaire des civils à Sake dans la partie Est de la RDC se font sentir parmi les agences des Nations-Unies. C’est notamment le HCR et Unicef. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, appelle à la cessation immédiate des hostilités et aux négociations de paix pour résoudre le conflit. Ceci, en vue d’alléger les souffrances des civils innocents pris dans les violences.
Dans un document publié mercredi 14 février, le HCR indique que depuis le début du mois, au moins 15 civils ont été tués et 29 blessés autour de Goma et de Saké. Ces décès ont été enregistrés lors des affrontements entre les FARDC et le M23 soutenu par le Rwanda. Et les bombes sont tombées la semaine dernière sur les sites de civils. Spécialement sur Zaina dans la périphérie de Sake et sur Lushagala à Goma. Et pourtant, sur ce dernier site, près de 65 000 déplacés y ont trouvé refuge.
Plus de déplacés
Ainsi, le HCR se dit préoccupé par les conséquences désastreuses pour les civils, dont environ 135 000 personnes fuient la ville de Sake vers Goma. Cette agence des Nations Unies exprime également sa préoccupation sur l’usage des bombes dans cette guerre. Chansa Kapaya est coordonnatrice régionale pour la situation des réfugiés en RDC lance un appel à la paix
« Les affrontements incessants près de Goma ont pris pour cible des hommes, des femmes et des enfants innocents. Ils obligent ainsi des milliers de personnes à fuir les bombardements aveugles et la violence. La situation est tragique et inacceptable. Nous appelons de toute urgence toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire. Mais aussi, à établir des couloirs sûrs pour l’aide. »
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Les difficultés rencontrées
Le HCR a par ailleurs évoqué les difficultés rencontrées quant à l’accès aux sites isolés de déplacés pour apporter de l’aide. « La violence continue de restreindre l’accès aux populations isolées du territoire de Masisi et de Rutshuru. Elle aggrave les difficultés rencontrées par les agences humanitaires pour fournir une aide essentielle. Avec peu d’options viables pour un passage sûr depuis Goma, les communautés déplacées deviennent de plus en plus nombreuses dans la ville. Elles sont confrontées à une détérioration rapide des conditions ».
De son côté, l’UNICEF, à travers le représentant en RDC, Grant Leaity, appelle le gouvernement congolais à demander des comptes aux auteurs de bombardements. Et aussi, de renforcer la protection des enfants et de leurs familles. En outre, l’UNICEF a déploré la mort des civils, dont des enfants tués par une bombe tombée sur un camp de déplacés.
« Il est impensable que des familles qui ont fui la violence aient été tuées et blessées dans un endroit qui est censé offrir la sécurité. »
Selon l’UNICEF, le nombre des déplacés au Nord Kivu a doublé en cinq mois. La province compte actuellement plus de 1,1 million de déplacés, contre 591 mille en aout 2023.