Santé :La surveillance épidémiologique à base communautaire

Santé :La surveillance épidémiologique à base communautaire

Depuis plus d’une année, la zone de santé de la Ruashi dans la ville de Lubumbashi a renforcé la stratégie de la surveillance épidémiologique à base communautaire. Il s’agit d’un processus continu de collecte, d’analyse, de traitement des données ainsi que de leur diffusion. Ce qui permet aux autorités tant sanitaires que politiques du pays de prendre des décisions en vue d’améliorer la qualité des soins. 

En effet, la zone de santé de la Ruashi dans la ville de Lubumbashi en a fait l’expérience. Et cela, grâce à l’appui du programme M-RITE qui prône l’équité dans la vaccination. Ce programme financé par le gouvernement américain à travers l’USAID a formé les relais communautaires. Ainsi, ces personnes issues de la communauté de la zone de santé de la Ruashi ont appris notamment les symptômes de certaines maladies. Et dès qu’ils identifient un cas, ils alertent la zone de santé. C’est par exemple le cas de paralysie flasque aigue qui attaque les jambes d’un enfant. Ces cas doivent rapidement être portés à la connaissance des autorités sanitaires, car ils sont parfois dus au poliovirus.

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Madame Nicole Ndonji , chargée de la surveillance épidémiologique dans la zone de santé de la Ruashi, indique que la surveillance à base communautaire a permis de dénicher plusieurs cas de paralysie flasque aigue. En 2021, la zone de santé a notifié 33 cas, alors que 15 seulement ont été rapportés en 2022. Par contre, en 2023, nous avons notifié 43 cas de paralysie chez les enfants de moins de 15 ans. Le nombre des cas notifiés a augmenté grâce à l’appui du programme M-Rite qui a formé les relais communautaires.

Implication de tous

La stratégie de la surveillance épidémiologique à base communautaire nécessite l’implication de tous.  Delphin Kabalika, chargé de la communication à la division provinciale de la santé du Haut Katanga, lance un appel.  »Pour réduire ou lutter contre certaines épidémies, toute la communauté doit s’impliquer. D’abord en ce qui concerne la vaccination, qui est le moyen le plus efficace pour combattre par exemple la poliomyélite. Chaque membre de la communauté doit veiller à ce que tout enfant reçoive les vaccins. »

Et madame Nicole Ndonji d’insister. « Un seul cas de poliomyélite peut contaminer dix enfants autour de lui. Dans le cadre de la surveillance à base communautaire, le relais communautaire alerte dès qu’un enfant perd la mobilité de ses membres. Ainsi, avec l’accord des parents, les infirmiers procèdent au prélèvement de son sel. Par la suite, cet échantillon sera analysé au laboratoire. Et si le cas est confirmé positif à la poliomyélite, une campagne de vaccination sera organisée dans la zone de santé.

Voilà pourquoi le programme élargi de vaccination PEV mise sur la vaccination de tous les enfants afin de mettre fin à la poliomyélite. Et l’appui du programme M-Rite est important. Car l’objectif est d’atteindre tous les enfants vaccinés et non vaccinés. Ce programme soutient également 5 zones de santé de la province du Kasaï Oriental.