Le PDL 145T à Kasenga et Mitwaba, obstacles et défis à relever
Le programme PDL 145 T à Kasenga et Mitwaba était au centre d’un atelier d’échange organisé à Lubumbashi, du 28 au 29 février 2024 par la fondation KONRAD ADNAUER STIFTUNG. Cette rencontre a porté sur l’impact social et économique du programme de développement local dans 145 territoires, uniquement dans les territoires de Kasenga et Mitwaba. Le but a été de présenter la réalisation de l’ONG SADRI en tant qu’agence d’exécution du projet, et d’évaluer les réalisations du PDL dans deux territoires. Au cours de cette rencontre, il a également été question d’identifier les obstacles, et les défis à relever.
En effet, le gouvernement congolais a lancé il y a quelques années un programme très ambitieux de développement local de 145 territoires. Félicien Kabamba est professeur en science politique à l’université de Kinshasa et chef du programme de la fondation KONRAD ADNAUER STIFTUNG. D’après lui, le PDL 145 T a suscité beaucoup d’espoir parmi la population congolaise. Le but était de développer le pays à partir des territoires et des villageois.
« C’était une approche positive, vu les moyens mis en œuvre. Et aussi l’approche qui a été utilisée pour l’implémentation qui a consisté à attribuer la mise en oeuvre à trois agences qui n’appartiennent pas à l’Etat. C’est notamment le BCCO, le PNUD, et CP PV. Ces deux derniers ne reçoivent pas le fond du gouvernement. Donc, ils sont plus ou moins indépendants vis-à-vis de l’Etat Congolais ».
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Selon Félicien Kabamba, le taux des réalisations est différent d’un territoire à un autre ainsi que d’une agence d’exécution à une autre.
Après évaluation, le chef du programme de KONRAD ADNAUER a souligné que les réalisateurs du projet ont rencontré plusieurs obstacles sur le terrain. C’est entre autres, la compréhension du programme par les bénéficiaires. Ensuite, il y a l’appropriation du projet par les Autochtones. On a noté aussi la difficulté de trouver les matériaux de construction ainsi que toute sorte de tracasseries.
Défis à relever
Étant donné que la RDC est grande, plusieurs défis restent à relever. Il y a le problème des routes qui entraine celui d’acheminement des matériels dans les lieux retenus comme chantiers. On note aussi, le moyen de communication. À cela s’ajoute la problématique de faire comprendre à la population que ces infrastructures sont faites pour elle. « On attend que la population puisse s’intégrer dans ce programme, mais aussi, une implication en main d’œuvre. Ce projet a créé une main d’œuvre importante qui reçoit régulièrement le salaire. Il faudra que la population comprenne que le PDL est leur programme. »
Ainsi, pour relever ces défis, le professeur Félicien a proposé la sensibilisation. « Il faudra prendre le temps d’expliquer à la population villageoise en quoi consiste le PDL. Aussi, il y a des réajustements à faire par rapport au choix des sites devant abriter l’infrastructure.
En outre, le chef de programme sollicite que le gouvernement tienne compte des priorités des communautés plutôt que de leur imposer des projets dont ils n’ont pas besoin
Dans certains villages , on y a construit une école alors qu’ils avaient plus besoin d’un hôpital ou d’une route ».
A noter que les territoires de Kasenga et de Mitwaba ont bénéficié du PDL 145 T de quelques écoles et centres de santé
Disons que KONRAD ADNAUER STIFTUNG est une fondation politique allemande et partenaire du gouvernement Congolais.