Procès :Stanis Bujakera sollicite son acquittement

Procès :Stanis Bujakera sollicite son acquittement

Le journaliste Stanis Bujakera a , une nouvelle fois, plaidé non coupable et a demandé son acquittement. C’était au cours de l’audience de ce vendredi tenue à la prison de Makala. Pour sa part, le ministère public a requis 20 ans de prison contre le journaliste du Média  Actualité.Cd et correspondant de Jeune Afrique. 

L’audience de ce vendredi était consacrée au réquisitoire du ministère public et à la plaidoirie. Ainsi, le procureur Serges Basonga a demandé au tribunal de condamner le journaliste Stanis Bujakera à 20 ans de prison pour plusieurs faits. Il l’accuse ainsi de contre façon et faux en écriture. En outre, le procureur le poursuit pour  propagation de faux bruits. En effet,  ces infractions sont liées à la publication d’un article qu’il n’a pas signé. Celui-ci  met en cause les services de renseignement militaire dans le dossier de l’assassinat de l’opposant Cherubin Okende.

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Émoi parmi les journalistes

L’annonce du réquisitoire du ministère public contre Stanis Bujakera n’a pas laissé indifférent  ses collègues journalistes. C’est notamment ceux réunis à Kinshasa pour faire un état de lieu de la liberté de la presse au regard de la nouvelle loi sur la presse. La plupart étaient choqués d’apprendre la lourde peine requise par le procureur. Certains sont révoltés et estiment que l’exercice de la liberté de la presse est menacé. D’autres par contre, gardent encore de l’espoir.  »Ce n’est qu’un réquisitoire qui ne lie pas le juge. Il n’est pas impossible que notre collègue bénéficie d’un acquittement’‘, lance l’un d’eux. D’autres encore, sont plus septiques . De ce fait, ils craignent que le juge ne prononce à son tour, une  lourde peine.

 »Sept fois de suite, le juge a rejeté la demande pour la liberté provisoire de Stanis Bujakera. On voit mal qu’il décide de l’acquitter ‘‘, disent -ils d’un ton triste.

Par ailleurs, des organisations internationales continuent à solliciter la libération de ce journaliste Congolais. Après Human Rights Watch, c’est le tour d‘Amnisty international de formuler la même demande.  »La prolongation de sa détention arbitraire s’apparente à un harcèlement judiciaire. Celui-ci serait  destiné à envoyer un signal inquiétant aux autres journalistes et à toutes les voix libres en RDC. C’est ce qu’a déclaré Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.  » Les autorités de la RDC doivent libérer immédiatement Stanis Bujakera », peut-on lire sur le site de cette organisation.

Le tribunal de Kinshasa a, quant à lui, pourrait rendre son jugement le 20 mars.