Haut Katanga: Quid des postes de contrôle routier CNPR ?
Les routes du Haut Katanga ont endeuillé plusieurs dizaines de familles au courant de ce mois de mars. Deux accidents de circulation ont couté la vie à 43 personnes et ont fait plusieurs blessés. Selon la commission nationale de la prévention routière, CNPR, l’excès de vitesse et l’alcool au volant figurent parmi les premières causes des accidents routiers.
La CNPR a pour autre mission d’organiser des contrôles routiers de routine sur des routes de grande fréquentation. C’est notamment sur les routes nationales telles que l’axe Kasumbalesa – Lubumbashi – Kolwezi. Aussi sur la route Lubumbashi-Kasenga. Mais, cette opération est suspendue depuis près de deux ans après avoir suscité une controverse. Pourtant , la CNPR estime que les postes de contrôle routier jouent un rôle important. C’est celui d’assurer la surveillance des conducteurs sur le respect de la signalisation et de la réglementation, explique Christophe Liya, chef du service technique de la CNPR Haut Katanga.
» Nous avons ici, dans notre bureau, des radars pour le contrôle de la vitesse. Et récemment, nous avons acquis une dizaine d’alcooltests. Mais nous ne savons pas les utiliser ni placer des postes de contrôle sur ces axes routiers. Cela ne peut se faire qu’avec l’autorisation de l’Assemblée et du Gouvernement en province. Or, en mars 2022, l’assemblée provinciale s’était opposée, affirmant que c’est de la tracasserie. »
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En outre, la CNPR indique que ces contrôles permettent de réduire le taux d’accident . A titre illustratif, entre l’année 2021 et 2022, le nombre d’accidents routiers a baissé de plus de 10 %. » On est passé de 2800 cas d’accidents routiers en 2021 à 2.500 cas en 2022 », indique le chef du service technique.
Point de contrôle ou tracasserie routière
De son côté, l’ancienne législature en province avait qualifié cette opération de contrôle routier de tracasserie. Voilà qui avait justifié, à l’époque, ,sa position. L’assemblée provinciale trouvait anormal que la CNPR lance une telle opération avant de placer sur les routes des signalisations.
L’honorable Thomas Lupata, rapporteur de l’ancienne assemblée provinciale, indique que les élus devaient protéger les usagers de la route . » Avec les postes de contrôle, la CNPR en faisait trop. Ces postes s’étaient transformés en poste de péage alors que cela ne rentre pas dans ses attributions. De plus, la CNPR devait d’abord placer sur les grands axes routiers des panneaux de signalisation. Ainsi, les conducteurs pouvaient par exemple savoir à quelle vitesse roulait à tel ou tel autre endroit. Mais, la signalisation n’existe pas, déclare cet élu de la ville de Lubumbashi.
Certains conducteurs de la ville, partagent aussi l’avis de l’Assemblée provinciale. Ils accusent ce service public de tracasserie. »Plutôt que de prévenir les accidents de circulation et d’éduquer les chauffeurs, la CNPR s’est surtout concentrée sur la perception des fonds auprès des usagers de la route.
Néanmoins, vu le nombre croissant d’accidents mortels, tout le monde est d’accord qu’il faut mener certaines actions. C’est notamment, organiser le recyclage des conducteurs, placer des panneaux de signalisation et sensibiliser sur la réglementation routière.