Haut Katanga :des ONG révoltées par deux féminicides
Pendant qu’on célèbre le mois des droits des femmes en RDC, le Haut Katanga vient d’enregistrer deux cas féminicides. Le premier s’est produit dans la ville frontalière de Kasumbalessa. Et le deuxième au quartier Hewa Bora dans la commune annexe à Lubumbashi. Les associations féminines et les ONG des droits de l’homme condamnent toutes les formes des violences faites aux femmes.
En date du 14 mars 2024, à Kasumbalesa, un homme a tué sa femme à la suite d’une dispute conjugale. La femme s’appelle Judith MUSEYA KIMPENDE. Selon certaines sources sur place, l’homme aurait ligoté la femme. Il lui a donné plusieurs coups, avant d’introduire un couteau dans les parties intime de la victime. Suite à la torture, Judith MUSEYA a succombé. Toujours selon des témoignages, après le décès de son épouse, le conjoint a lui-même transporté le corps jusqu’à la morgue. Ensuite, il a pris fuite et Jusque là il est introuvable. Entre-temps, les images de la défunte et de son époux ont circulé sur les réseaux sociaux.
Comme si cela ne suffisait pas, à Lubumbashi, un corps sans vie d’une jeune fille d’environ 18 ans a été retrouvé en état de décomposition . Après le constat effectué par les autorités judiciaires, la défunte a été directement inhumée. Les circonstances du décès de cette autre femme ne sont pas encore connues.
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L’ouverture d’une enquête s’avère nécessaire
De ce fait, la plateforme des ONGdes droits de l’homme Doctors Human Rescue dénonce et condamne énergétiquement cet acte atroce de violation de droit de l’homme. Ainsi, elle demande aux services compétents d’ouvrir une enquête. Ceci, en vue d’arrêter les auteurs de ces meurtres.
« Nous recommandons à la justice congolaise de se saisir d’office dudit dossier par l’entremise de ses services des sécurités( Parquets, PNC, ANR, Auditorats militaires). Ensuite, d’ouvrir les enquêtes pour rechercher activement le présumé criminel . La photo sur laquelle le présumé auteur pose à côté de sa défunte circule sur la toile…. Par ailleurs, nous invitons la population de tous les pays partenaires qui prônent l’État de droit dont la Zambie d’arrêter ce délinquant et le déférer devant les cours et tribunaux. Car, la vie humaine est sacrée« .
Pour sa part, la coordonnatrice du mouvement, Rien sans la femme, hausse le ton. Dorcas Kazadi condamne également ces actes ignobles. « Les cas de féminicide, il y en a beaucoup, mais les gens ne dénoncent pas. Nous condamnons parce que la loi sur les violences faites aux femmes existe. Cependant, on continue à violenter les femmes pendant le mois où nous sensibilisons au respect des droits des femmes. Autrement dit, on défit la femme. C’est comme si cette dernière n’est pas protégée. En tant que femme, je ne peux pas garder silence face à ce qui s’est passé à Kasumbalessa où l’homme a torturé la femme à l’aide du couteau« .
En outre, les ONG invitent les femmes à briser le silence. Elles doivent dénoncer toutes les formes de violences dont elles sont victimes. Quant à la victime de Lubumbashi, les recherches se poursuivent pour connaître qui est l’auteur de ce meurtre.