Femmes entrepreneures : passer de l’informel au secteur formel

Femmes entrepreneures : passer de l’informel au secteur formel

 Heshima international a réuni  le weekend dernier à Lubumbashi plus de 80 femmes entrepreneures. La 6e édition du Forum sur les femmes entrepreneures, était placée sous le thème : « Femme et entrepreneuriat en RDC : quelles opportunités dans la sous-traitance pour 2024 ? » Pendant deux jours, soit du 14-15 mars, les participantes ont appris le processus à suivre pour passer du secteur informel au formel.

Initiatrice de ce forum, maître Dignité Bwiza Visser a suscité le goût de ces femmes d’apprendre des expériences de celles qui ont réussi dans leurs entreprises. La directrice  nationale de Heshima International a expliqué qu’entreprendre nécessite beaucoup d’efforts et de la détermination. « L’entrepreneuriat prend du temps. C’est un domaine qui dépend du choix que fait l’entrepreneur, homme ou femme. » Et d’ajouter : « Lorsque vous avez votre entreprise, sachez toujours différencier votre argent et l’argent de l’entreprise. Beaucoup d’entrepreneurs confondent les choses. Ils utilisent l’argent de l’entreprise comme si ça leur appartenait

Des expériences qui réconfortent

Madame Louise Takizala, fondatrice de l’école Age d’or de Lubumbashi, a , à cette occasion, partagé son expérience en tant qu’entrepreneure. Pour elle, la formation est une clé pour la réussite. Elle a aussi invité les autres femmes entrepreneures à non seulement investir dans leur formation, mais également à prendre part à des conférences. Entretemps, elle a averti les participantes d’avoir des nerfs solides et de la discipline.
«En tant que femmes entrepreneures, vous avez la famille, des amis et des connaissances qui peuvent être un encouragement ou encore un obstacle pour vous. Il faut savoir comment concilier sa vie privée et son travail. Et pour y arriver, il faut beaucoup de courage.»

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Madame Louise Takizala a, en outre, appelé les femmes entrepreneures à pouvoir se relever après un échec. De plus, une entreprise doit se maintenir même en l’absence de son initiatrice. Et pour cela, l’entrepreneur doit faire un bon choix de son personnel. Celui-ci doit bénéficier d’un encadrement. « Pensez à encadrer votre personnel. Cela vous permettra de travailler même par délégation. Ça ne sert à rien de monopoliser ses connaissances lorsqu’on a son entreprise. Il faut savoir les partager,  » a-t-elle insisté.

19 femmes gagnent la tombola.

Au cours de ce forum, une tombola a été organisée en vue de rendre effective la transition de l’informel vers le formel. Ainsi, 19 femmes ont gagné. Ces entrepreneures ,qui jadis œuvraient dans l’informel , ont gagné des prix leur permettant de formaliser leurs activités. Ainsi, grâce au lobbying de Heshima International, ces femmes  bénéficieront de l’ong Alliance Internationale pour les Femmes Avocates ,dans la rédaction gratuite de leurs statuts. Ensuite, deux partenaires ont pris en charge les vrais de l’enregistrement de leurs entreprises au  guichet unique . Aussi, le directeur du guichet unique  s’est engagé afin que les dossiers de ces 19 entrepreneures soient traités avec célérité.

De plus, le bureau d’études Tyche Financial va leur apprendre la manière de préparer les états financiers de leurs entreprises. Enfin, les 19 entrepreneures vont bénéficier d’un espace  gratuit de travail  pendant une période de 6 mois.

Me Arlette Kaj, coordinatrice provinciale de l’Alliance internationale des femmes avocates (AIFA) se réjouit d’apporter un appui à ces femmes entrepreneures.

« Il faut qu’elles fassent croitre leurs activités en quittant le système informel. Nous avons pensé les accompagner afin de leur donner la possibilité d’avoir accès au crédit, à la sous-traitance et à des marchés plus importants. Ce qui pourrait leur permettre d’accroître leurs activités et d’émerger. L’objectif est qu’on arrive aussi à créer une classe moyenne selon l’esprit de la loi sur la sous-traitance », a-t-elle indiqué.

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