Éveil-promotion et Institut français valorisent les enseignants de français
Lancement ce mercredi 20 mars à l’institut français halle de l’étoile de la revue des enseignants de français intitulée Le verbe ». Un trimestriel créé par Andy Tshilombo, responsable de l’association Éveil-Promotion. Les responsables d’écoles, les enseignants de français des humanités secondaires ainsi que ceux de la 5e et 6e années primaires ont pris part à cette activité.
Appuyée par l’institut français de Lubumbashi, la revue « Le verbe« , est un espace où les enseignants de français de Lubumbashi, Kinshasa et ceux de Paris viendront y exprimer leur amour pour la langue française. Ils viendront aussi y partager leurs expériences pédagogiques et explorer différentes facettes de leurs professions. L’objectif est de valoriser les professeurs du cours de français, indique l’initiateur. « Je pense que chacun doit contribuer activement à cette publication. Ils vont partager des articles, des idées, et des réflexions sur l’enseignement du français dans nos contrées« .
Selon Andy Tshilombo, à l’école, tous les cours sont dispensés en français. Cependant, dans les palmarès des médailles d’or ,on n’y trouve que les professeurs de mathématique, physique et chimie. Quant aux enseignants de français, ils sont ignorés. « C’est triste d’avouer, les professeurs de français ne montent jamais sur le podium. On cite plus ceux qui enseignent les autres cours. Mais rarement ceux qui se sont époumonés pour affirmer notre maitrise de cette langue« .
Un autre son de cloche
Toutefois, Eudoxie Mwange Bahati, enseignante du cours de français au collège Imara ne partage pas cet avis. D’après cette chevalière de la craie, ce qui empêche les enseignants de la langue de Molière de figurer dans le palmarès, c’est l’absence de recherche et de publications. De ce fait, Eudoxie invite les enseignants de français à publier régulièrement dans la revue »Le verbe » en vue de se faire connaitre.
« L’initiative de monsieur Andy Tshilombo est bonne pour rassembler les professeurs de français. Mais, souvent, quand on lance une invitation à cette catégorie d’enseignants, ils ne se présentent pas. Je pense que c’est aux enseignants de français de se manifester par des recherches, des publications, des créations et des innovations. Et là, on pourra voir que là-bas, il y a un enseignant brillant. Le monde évolue, il y a plusieurs manières de faire de la recherche. En ce qui concerne la langue française, on peut prendre les fautes récurrentes commises en français à partir de nos langues vernaculaires. C’est un bon travail, si un professeur de français travaille dans cet angle, il va contribuer à l’enrichissement de cette langue. Mais s’ils ne se font pas sentir, personne ne saura qu’il y a un professeur qui fait des recherches. »
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À noter que la sortie officielle de la revue »Le verbe » entre dans le cadre de la célébration de la semaine de la langue française.