Haut-Katanga: le Réseau Sud Congo évalue les élection du 20 décembre
Ce vendredi 29 mars, le Réseau Sud Congo a organisé une matinée d’échange d’expérience et d’évaluation des élections du 20 décembre 2023. Pour ce faire, il a invité les candidats déchus, les témoins et les observateurs. L’objectif était de recueillir des informations sur les forces et les faiblesses du scrutin passé, en vue d’améliorer les prochaines élections.
Cette activité a permis à toutes les parties prenantes de s’auto-évaluer, s’autocritiquer et de faire une lecture sur le déroulement du dernier scrutin. Ainsi, les candidats ont relevé les causes de leurs échecs. Ensuite, ils ont pensé aux stratégies à mettre sur pieds pour faire face aux réalités du terrain. Tandis que les observateurs et les témoins ont parlé des difficultés rencontrées le jour du scrutin.
Du coté des candidats malheureux, certains disent que le scrutin était mal organisé. C ‘est par exemple le chef des travaux Jean Jacques Mukuba Longwa . Celui-ci était candidat à la députation provinciale circonscription de malemba Nkulu. Pour lui, les élections de 2023 étaient émaillées de beaucoup d’irrégularités. Notamment, le retard enregistré lors de l’ouverture des bureaux des votes, les pannes des machines qui ont ralentis le déroulement des votes. En outre, il y a eu l’appropriation des centres de vote par certains candidats ayant des moyens financiers. Le seul point fort qu’il a relevé c’est que la CENI a organisé les élections dans le délai constitutionnel.
Je reconnais la cause de mon échec
Mais malgré son échec, Jean Jacques Longwa tire une bonne expérience de ces élections . Néanmoins ,il reconnait ce qui a été à la base de son échec, et en tire une leçon. Pour le moment, le chef des travaux pense aux stratégies à développer pour gagner aux élections de 2028.
« J’ai une expérience riche en couleur. Lors de la campagne je n’étais pas descendu sur le terrain dans le temps requis. Je suis allé en retard faute des moyens. En plus , je ne réunissais pas toutes les conditions. Il faut les moyens financiers, matériels et autres. Bien qu’il y eut les préparations préalables, mais face à la population qui vit dans la pauvreté et l’hypocrisie, il fallait quelque chose de matériel qu’elle pouvait bénéficier. Voilà pourquoi je n’ai pas réussi. Prochainement, je vais me préparer en conséquence en réunissant les moyens matériel et financiers pour avoir les résultats escomptés « .
A lire aussi, https://magazinelaguardia.info/2023/12/19/reseau-sud-congo-les-candidats-face-aux-electeurs/
Cependant, Sarah Ntumba ,candidate déchue aux élections municipales à la commune de la Kenya, considère que les élections dernières étaient bien organisées. Pour elle, la faute incombe aux candidats et aux partis politiques qui ne se sont adaptés aux réalités du terrain. Après avoir analysé et évalué le scrutin, Sarah Ntumba estime que la cause de son échec c’est le seuil.
« Les élections se sont bien déroulées Ce jour là, la police avait joué son rôle, les électeurs avaient voté les candidats de leurs choix. Moi, l’élément qui m’a empêché de gagner c’est le seuil d’éligibilité. Je demande à la CENI d’enlever l’histoire de seuil et des listes. Que chacun commence à passer avec ses voix. Pour la prochaine élection, je commence la préparation dès maintenant, avec des formations, à réunir les moyens et l’ encadrement des témoins« .
La responsabilité partagée
Toutefois, Freud Malu du Réseau Sud Congo a estimé qu’il y a eu des irrégularités à tous les niveaux. Selon cet acteur de la société civile, les témoins n’ont pas été formé suffisamment. De plus , ils n’ont pas été bien traité par les candidats.étant donné que les élections ont pris une longue durée. Du coté des candidats, ils ont montré une grande faiblesse en ce qui concerne l’appropriation des machines à voter. On note également la non maitrise de la loi électorale. Enfin,il y a le manque des moyens financiers pour battre campagne.
Il faut dire que cette activité a été organisé à Lubumbashi.