Les coulisses de l’exploitation du cobalt (RAID- AFREWATCH)
Les ong RAID et AFREWATCH dénoncent des cas de pollution causés par des entreprises minières. Dans un rapport publié le 27 mars, elles que les populations vivant à proximité des mines en payent les frais.Leur rapport porte sur une étude faite sur l’impact environnementale de l’extraction industrielle de cobalt sur les droits de l’homme. Ainsi, l’enquête a été faite dans 25 villages situés à proximité des mines de Kolwezi dans le Lualaba.
Les deux organisations se sont basées sur l’impact de la pollution sur l’eau. Pour avoir des informations, RAID et AFREWATCH ont interrogées la population. De ces échanges, il ressort que, les droits à un environnement sain sont violés.
Par exemple en ce qui concerne l’eau, l’étude démontre que, quatre rivières ont été déclaré acidifiée par la pollution industrielle. Il s’agit des rivières Katapula et Kalenge classées comme “hyper-acides. Et les rivières Dipeta et Dilala confirmé “très acides. Cependant, le rapport n’a pas cité les noms des scientifiques qui ont effectué les analyses préliminaires de ces cours d’eau.
L’étude indique également que la contamination de l’eau a des conséquences sur la santé de la population. Mais sur l’écosystème y compris l’agriculture.
Lire aussi : https://magazinelaguardia.info/2024/03/18/haut-katanga-la-pollution-des-cours-deau-un-danger-permanent/
Selon les résultats de l’enquête, 99% d’agriculteurs interrogés, ont indiqué qu’ils ont enregistré une réduction sensible de la production.
Impact sur la santé
En outre, 56% des personnes interviewés ont déclaré que la pollution affecte la santé gynécologique et reproductive des femmes et des jeunes filles. Elle entraîne des menstruations irrégulières, des infections urogénitales, et des fausses couches plus fréquentes.
Quant à la prise en charge sanitaire des victimes de la pollution, elle presqu’ inexistante. En effet, l’étude souligne que 75% des personnes malades disent ne plus avoir les moyens de se procurer des soins de santé.
RAID et AFREWATCH indiquent avoir fait un constat amer. » il y a un décalage flagrant entre les affirmations de l’industrie sur le “cobalt propre et la dure réalité à laquelle sont confrontées les communautés congolaises. De plus , ces organisations attirent l’attention sur le respect des droits des communautés. »Le droit à l’eau potable et à un environnement sain n’est pas négociable pour tout le monde. Il ne devrait pas être sacrifié. Les entreprises de véhicule électrique qui achètent du cobalt doivent s’assurer qu’il provient d’une source responsable. Ainsi, ils doivent exiger que les sociétés minières mettent de l’ordre dans leurs activités ».
Toutefois, RAID et AFREWATCH ont contacté les entreprises pointées du doigt par la population. Les sociétés minières indiquent qu’elles prennent des mesures pour réduire les risques de contamination de l’eau .Cependant, aucune entreprise n’a fourni les preuves confirmant l’efficacité de ses pratiques, indiquent ces organisations.