Manono: des agents de la CENI réclament 3 mois de salaire

Manono: des agents de la CENI réclament 3 mois de salaire

Dans un mémorandum adressé  vendredi 29 mars 2024, au président de la commission électorale indépendante ( Ceni), une vingtaine des prestataires de Manono réclament leur salaire. Il s’agit des membres de centre local de compilation des résultats (MCLCR) et les Opérateurs de saisie (OPS)  du scrutin du 20 décembre 2023.

Dans ce mémorandum , les anciens prestataires de la ceni Manono annoncent des actions pour revendiquer leurs droits.

«Considérant la jurisprudence sur les procédures des opérations de vote et de dépouillement de 2006, 2011 et 2018, ayant constaté un silence durant trois mois , nous demandons à la ceni de nous payer dans un bref délai » peut-on lire dans ce document. En outre , écrivent ces agents  « si l’argent n’est pas envoyé dans un bref délai, nous allons organiser des marches pacifiques. Ensuite, ce sera des marches de colère jusqu’à trouver une suite favorable.»

 

Indignation après travail

En effet, plus de trois mois après l’organisation des élections générales, plusieurs prestataires de la CENI Manono continuent d’attendre leurs dûs.

C’est notamment le salaire de base, la prime de risque, les frais de transport ainsi que les frais de restauration.

Cette indignation est aussi exprimée par Augustin Mubanga l’un des signataires du mémorandum.

«L’organisation de la CENI prévoyait une restauration, des frais de transport et la prime pour les prestataires. Mais le constat est amère. A la fin des scrutins , nous n’avons rien reçu  » dit-il. De plus, ajoute -t-il : «Vu l’urgence , nous travaillions de 08 heures à 20 heures voire même 22 heures.Nous avions risqué notre vie en rentrant tard dans nos maisons. Curieusement, la CENI est restée muette sur notre paiement.»

Cet ancien prestataire déplore que la CENI  applique un tel traitement. « Nous étions abandonnés à notre triste sort lors des opérations. A la cloture,  nous espérions recevoir notre rémunération dans un délai raisonnable.»

En outre, Augustin Mubanga fustige le manque d’un contrat dûment signé entre les signataires et la ceni. Et cela, malgré les multiples promesses faites par leur employeur.

Lire aussi : https://magazinelaguardia.info/2024/01/18/ceni-plus-de-100-millions-decart-dans-le-budget/

Réaction CENI Manono

Pour sa part, Madame  Sarah Mulongo , Cheffe d’Antenne de la Ceni Manono indique que la situation est générale.

«J’ai déjà reçu et transmis à la hiérarchie le mémorandum en question. Mais il se fait que la situation ne concerne pas seulement le territoire de Manono. Toutes les provinces qui sont concernées.» Et d’ajouter : « La solution ne viendra pas de Manono mais plutôt de Kinshasa. Que nos amis qui réclament leur droit soient patients jusqu’à ce que la situation soit décantée

Par ailleurs, Madame Sarah Mulongo appelle les prestataires au calme . Ils seront payés, rassure-t-elle.

 

 

Demester Maloba