Fungurume : Quatre personnes mortes brulées par l’acide

Fungurume : Quatre personnes mortes brulées par l’acide

Quatre personnes sont mortes brûlées dans une rivière contaminée par l’acide. L’accident de circulation est survenu l’après-midi de ce mercredi 17 avril 2024. Le drame s’est produit sur la route nationale N°1 au niveau du village Kapombo à 21 km de Fungurume dans la province du Lualaba. La police de circulation routière procède à une enquête pour déterminer la cause de l’accident ainsi que l’identité du transporteur. 

Un camion-citerne d’une entreprise non identifiée jusque-là, transportait à son bord de l’acide. Le véhicule s’est renversé dans la rivière Kapombo. Selon la société civile de Fungurume, les habitants de cette partie du pays utilisent l’eau de ce cours d’eau pour divers besoins. Notamment, pour la boisson, la cuisson, y compris les autres travaux ménagers. Lors de l’accident, quelques personnes lessivaient les habits au bord de la rivière. Les quatre victimes, dont une mère et sa fille ainsi que deux autres fillettes, étaient pieds dans l’eau lorsque l’acide s’est déversé dans la rivière. Les témoins oculaires déclarent que ces victimes auraient été brûlées et leurs corps dissous par la substance toxique.

 »On n’a retrouvé que leurs vêtements comme preuve qu’elles étaient vivantes et présentes dans la rivière » , témoigne un habitant du village.

Etablir les responsabilités

Pendant ce temps, le conducteur du camion-citerne a pris fuite, laissant derrière lui le véhicule dans la  rivière. La société civile renseigne par ailleurs que les autorités de la Police de la circulation routière de Fungurume ont ouvert une enquête. Elles doivent identifier le transporteur et ensuite établir les responsabilités.

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Toutefois, la société civile  invite l’État à s’impliquer dans cette affaire. « Notre première démarche, c’est d’abord d’identifier le propriétaire du véhicule qui a causé la désolation au village Kapombo. En outre, nous demandons au Gouvernement d’assister ces familles. L’État congolais doit s’impliquer pour que ces familles  rentrent dans leur droit , a indiqué Deogratias Maloba, acteur de la société civile.

De plus, la société civile plaide pour que cette rivière soit fermée momentanément afin d’éviter d’autres pertes en vies humaines. Elle recommande également aux autorités de dépêcher des experts pour tester l’eau de la rivière. Ainsi , la communauté de Kapomobo pourrait être autorisée à utiliser de nouveau cette eau si seulement la rivière est dépolluée.