Kakanda: la population demande l’ouverture de l’entreprise Boss Mining
La population de Kakanda était sur la rue ce jeudi matin. Elle réclame la levée de la suspension qui pèse sur l’entreprise minière Boss Mining. Une mesure prise depuis le 29 mai 2023 par le Ministère des mines. Pour la population qui a marché prés de 8 km, le prolongement de la suspension de cette société constitue un blocage pour le développement de cette entité.
Cette marche qui a duré près de deux heures s’est terminée au bureau administratif . Les manifestants ont été reçus par Guy Mweshwa ,délégué de l’administrateur de l’entité. Celui-ci a réceptionné trois documents. C’est notamment, le mémorandum pour la communauté en générale, celui de la jeunesse de Kakanda. Et enfin , la déclaration de 27 communautés impactées par l’exploitation minière. Le délégué leur a promis de transmettre leurs doléances à sa hiérarchie, indique la société civile.
« Nous soutenons Boss mining. C’est une entreprise mère ici. Sans elle ,la communauté souffre. Bientôt une année depuis qu’on a fermé la société et il n’y a pas d’activités. Or c’est depuis le 29 mars qu’on devait lever la mesure de suspension de la production de Boss mining. Mais jusque-là, nous ne voyons rien. Voilà pourquoi nous avons marché. Qu’on laisse l’entreprise travailler. Elle a déjà signé le cahier de charge, elle paye la redevance minière ainsi que la dotation de 0,3%. Cette mesure bloque le développement de la communauté. Que le gouvernement revienne sur cette décision . »
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Le syndicat loue le geste de la population
Toutefois, le président syndical de Boss mining loue la démarche initiée par la communauté de Kakanda. « Je trouve normale la manière d’agir de la population de Kakanda. Elle a pris conscience, parce que l’électricité, l’eau et les hôpitaux, c’est Boss mining qui prend en charge ces services pour la cite de Kakanda et ses environs. C’est le sens de la pression que la communauté exerce sur le gouvernement. Nous demandons au président de la République de lever la mesure de suspension pour que la communauté se retrouve ».
Pendant les activités de l’entreprise sont à l’arret, le site minier lui, est envahi par des exploitants illégaux. Une situation de Boss Mining qui a suscité des réactions à Lubumbashi. C’est notamment celle de Jean Pierre Muteba , directeur de la Nouvelle dynamique syndicale. Cet l’acteur de la société civile Jean Pierre Muteba dénonce une certaine complicité de l’Etat Congolais. « Nous pensons que si l’Etat ne réagit pas et qu’il n’arrête pas les libanais qui transportent les minerais de Boss Mining, nous allons mener des actions de dénonciation. Mais aussi , nous allons bloquer la route nationale No 1 qu’on empreinte pour acheminer les minerais de Kolwezi vers Lubumbashi. Ce qui pourrait pousser l’Etat à prendre des mesures idoines« .
Par ailleurs, le président de la délégation syndicale de Boss Mining a souligné que l’entreprise n’a pas enouvelé les contrats avec les sous-traitants. Etant donné son incapacité de payer, ceux dont les contrats sont arrivés à terme, ont cesser de travailler. Un autre groupe d’emplyés va aussi partir d’ici peu, car, le contrat prend fin le 29 mai 2024.