Lubumbashi: TP Phoenix-Chemaf, une conciliation qui traine depuis 3 ans
Alors que ce conflit entre TP Phoenix et Chemical Of Africa devait se régler rapidement, celui-ci perdure. Depuis trois ans et 7 mois que le dossier avait été envoyé au gouverneur pour conciliation, rien n’y fait. Ces travailleurs sont à bout. Ils ne savent plus à quel Saint se vouer. Et pourtant, celui-ci n’avait que quatre jours pour mettre en place une commission de conciliation conformément au Code du travail.
En effet, le code du travail à son article 310 dispose : « La désignation des assesseurs et la transmission du dossier du conflit au président de la Commission de médiation interviennent dans les quatre jours ouvrables de la réception par l’autorité compétente du procès-verbal de non conciliation. » Et pourtant, le premier arrêté du gouverneur de désignation des assesseurs est intervenu le 11 aout 2023, soit deux ans et six mois après la transmission du dossier par l’inspecteur du Travail. Car ce dernier l’a transmis le 23 février 2021. Ce qui constitue une violation flagrante de la législation congolaise.
Lire aussi : TP Phoenix – Chemaf : la commission de médiation au point mort
Les travailleurs accusent
Pour leur part, les anciens travailleurs de TP Phoenix ont d’abord dénoncé ce premier arrêté. Car celui-ci avait omis la seconde partie au conflit, à savoir l’entreprise Chemaf. Récemment, soit le 24 mars 2024, le Gouverneur signe un autre arrêté incluant l’employeur. Mais encore une fois, la situation reste bloquée. Et pourtant, l’article 311 du code du travail est clair à ce sujet. « La Commission de médiation se réunit dans les trois jours ouvrables de la saisine. » Mais près d’un mois et demi s’est écoulé, et rien ne se passe.
Ces anciens travailleurs sont inquiets. Ils accusent le cabinet juridique du Gouverneur de bloquer le dossier. Contacté, le Cabinet juridique nie ce fait. « Il s’agit des actes administratifs. « Nous le faisons gratuitement, comment allons-nous bloquer ce dossier ? », explique un membre de ce cabinet juridique. Ils accusent aussi le gouverneur qui aurait repris le dossier à son cabinet. « Nous demandons au gouverneur de la province du haut Katanga de transmettre le dit dossier au tribunal Kampemba pour que la dite médiation puisse être organisée. Car, plus de 600 familles croupissent de misère depuis 2021. S’indigne Caro Kalenga, président de la délégation syndicale de ces travailleurs.
Quoi qu’il en soit, ces travailleurs ont le droit à un traitement juste conforme à la loi.