CREFDL peint un tableau sombre de la gestion budgétaire 2022-2023

CREFDL peint un tableau sombre de la gestion budgétaire 2022-2023

Le centre de recherche en finance publique et le développement local (CREFDL) a adressé ce 24 juin 2024 à Kinshasa, une lettre ouverte au premier ministre de la RDC Judith Suminwa. Dans le document, cette ONG peint un tableau sombre de la gestion financière du budget exercice 2022 et 2023. Ainsi, elle fait une recommandation au premier ministre. Elle exige l’amélioration de  la gestion de la finance publique en répondant aux priorités de la population.

D’après CREFDL, en 2022 le trésor public a enregistré un déficit budgétaire de 1,1 milliard de dollars Américains. En 2023, le manquant était estimé à 1,2 milliard $. Le rapport de la cour de compte cité dans la note indique que l’exercice budgétaire 2022 était caractérisé par l’utilisation de 2,9 milliard de dollars. de plus, les dépenses ont été effectuées sans autorisation préalable du parlement. Quant au décaissement par la banque centrale du Congo, cela était de 1,3 milliard en procédure d’urgence. Cette situation a porté un coup dur au projet d’investissement public, déplore cette ONG.

Appel au respect du pacte social

Cependant, rappelle CREFDL, le 18 Aout 2020, la banque centrale, le ministère des finances ainsi que celui du budget avaient signé le pacte de la stabilité du cadre macroéconomique et monétaire. Une façon pour le gouvernement de s’engager à ne plus consommer le crédit budgétaire au-delà des ressources disponibles. Cette mesure visait à briser définitivement le cycle de déficit public, avec ses corolaires. Ainsi, les deux ministères intervenant dans la chaine des dépenses étaient tenus à observer la gestion de base caisse. Mais malheureusement, CREFDL a constaté le non- respect de cette alliance.

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« Toute la ligne budgétaire obscure et sans clés de répartition comme le fond spécial d’intervention doivent être extirpé de la loi des finances. Pour CREFDL, cette ligne budgétaire constitue une face cachée des dépenses de fonctionnement, doublement payées par le trésor public».

Par ailleurs, CREFDL rappelle au premier ministre que le respect du pacte de stabilité monétaire et du circuit budgétaire est gage de la stabilité macroéconomique. Et aussi de l’amélioration de la qualité de la dépense  publique. La pratique de mise à disposition des fonds devrait être tenue au respect de la loi.