RDC: journée de la femme africaine, les femmes et le numérique
« Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21ème siècle », tel est le thème choisi par l’union Africaine cette année 2024 pour la célébration de la journée internationale de la femme Africaine. Depuis l’instauration de cette journée, les actions des sensibilisations sur les questions des femmes ont été posées par les organisations des femmes. En République Démocratique du Congo, Les défis restent encore à relever sur le plan de l’éducation de la femme.
Plus de 50 ans après l’instauration de cette journée, des défis restent à relever sur le plan de l’éducation de la femme en RDC. Parmi ces défis, on note l’éducation numérique de la femme. Pour Sylvie Nkolomoni, avocat près le barreau de Lubumbashi, la RDC doit encore engager des efforts. Car, dit-elle, aujourd’hui, quelqu’un qui ne connait pas manipuler l’outil informatique ainsi que les autres fonctionnalités du numérique est considéré comme un illettré. Or, en RDC, peu des femmes seulement ont accès à l’éducation numérique. « Aujourd’hui, les techniques de l’information et de la communication accompagnent la vie professionnelle. Et pourtant, des milliers de femmes Congolaises instruites, ne s’intéressent pas à l’évolution de l’outil informatique. En 2022, j’ai lu le rapport du PNUD. Celui-ci indique que 2% seulement des femmes Congolaises sont dans le numérique. Cela veut dire que nous n’avons pas beaucoup avancé.»
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D’après cette avocate, le manque d’information serait à la base du faible pourcentage des femmes dans le numérique. Alors que 63 % de femmes en RDC ont accès à l’internet, mais elles ne s’en servent pas pour se former. Certaines d’entre elles n’ont pas d’information que le numérique est des secteurs porteurs dans le monde actuel. « Voilà pourquoi, la plupart des femmes pensent que l’outil numérique se limite à utiliser les réseaux sociaux pour des fins personnelles. D’autres se contentent des connaissances élémentaires sur la saisie des textes. Cela ne suffit pas. A ce jour, quelque soit le domaine professionnel , le monde du travail exige des compétences dans le numérique. Et pour cela, la femme devrait continuellement se mettre à jour pour s’améliorer. Sinon, en cas de recrutement, elle perd faute de qualification dans ce domaine .»
Compétences dans la gestion
Pour sa part, Maitre Christelle Tshamala, membre du mouvement Rien sans la femme, estime qu’il faut renforcer les compétences en matières de gestion. Ainsi, pour elle, qualifier l’Afrique, c’est aussi apprendre aux jeunes filles la politique de gestion communautaire. Et pour y arriver, la société civile doit amplifier des actions de plaidoyers auprès des autorités.
Malgré tout, ces femmes de la société civile estiment que le pays a réalisé des avancées . C’est notamment sur l’accès aux postes de prise de décision. Le taux de la femme a dépassé les 15% . C’est le résultat des efforts des mouvements associatifs féminins qui amène le pouvoir public à promouvoir la masculinité positive.
Pour rappel, la journée de la femme africaine a été retenue le 31 juillet 1962 à Dar es Salam. A cette occasion et pour la première fois, les femmes du continent africain s’étaient réunies pour créer la Conférence des femmes Africaines. Ensuite, c’est le 31 juillet 1974 qu’a eu lieu la consécration de la journée de la femme Africaine.