Ankoro : le conflit Homme-élephant loin d’être fini

Ankoro : le conflit Homme-élephant loin d’être fini

Ankoro, l’une des chefferies située dans le territoire de Manono, dans la province Tanganyika enregistre la présence régulière des éléphants. Le dernier cas en date est celui du mardi 13 août 2024, où des dizaines d’éléphants ont été aperçus.

Le territoire de Manono enregistre chaque année la présence des éléphants en divagation. D’après plusieurs sources, ces pachydermes proviendraient du parc national de l’Upemba. Selon une source du parc national de l’Upemba, il faut vérifier si réellement ces éléphants proviennent de cette aire protégée. Toutefois, cette divagation régulière a déjà semé une désolation dans la population.

En effet, pour cette récente apparition, la population enregistre plusieurs dégâts matériels. Notamment, la destruction des champs de manioc, les rizières, les bananeraies, les palmeraies et d’autres cultures.« Le territoire de Manono risque d’ être plongé dans la famine » a témoigné Norbert Kabange, agent à l’Office des routes Ankoro. Depuis leur apparition en début de semaine, la population ne sait plus vaquer librement à ses occupations.

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Au-delà de la destruction des cultures, Norbert Kabange déplore la perte en vies humaines lors du passage de ces pachydermes. «L’année passée, nous avons enterré la fille de mon grand frère. Cette fille de près de 13 ans , a été tué par les éléphants à Ankoro » témoignage-t-il.

Cependant, plusieurs témoignages indiquent que ces pachydermes empruntent souvent les mêmes voies. Pour sa part, Dickson Kabange, chercheur en environnement précise « Un éléphant suit toujours la voie où sont passés ses ancêtres quelque soit le nombre d’années.

Pourquoi la divagation régulière ?

D’après la cellule de communication du parc national de l’Upemba, les causes principales de cette divagation sont notamment l’insécurité causée par les maï- Maï. Ensuite, elle note la présence des braconniers qui auraient pris en otage le village Mbwe situé dans la zone du Parc. Enfin, il y a la construction par la population dans le couloir de migration des éléphants.« Le gouvernement congolais doit s’impliquer pour mettre dehors l’ennemi et sécuriser le parc» a dit Antonio Longangii, chargé de communication de l’Upemba.

Notons que le Parc de l’Upemba promet de s’investir pour un bon suivi de ces pachydermes.