RDC: des voix pour soutenir le dialogue entre Congolais
Depuis quelques jours, l’idée d’un dialogue entre Congolais divise la classe politique. Certains y voient une occasion de discuter sur l’avenir du pays. Mais ils y trouvent également une solution pour désamorcer les tensions que connaissent les pays. Pour les autres, le dialogue ne fera que donner du vent en eau à l’actuelle administration que dirige Félix Tshisekedi.
Parmi Parmi les premiers à réclamer ce dialogue à cor et à cris figure Martin Fayulu. Celui-ci est président du parti de l’opposition Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE). Pour lui, les Congolais doivent être unis, parler d’une même voix pour sauver la RDC qui est en danger. Il pense également que c’est l’intérêt du pays qui doit primer.
Le soutien au dialogue
Son idée de dialogue commence à avoir de l’écho dans la société civile. La Société civile du Congo, SOSICO en sigle, appelle également à un dialogue constructif. Pour cette structure, il s’agit du bien-être de tous. «Notre pays se trouve à la croisée des chemins, suscitant toutes sortes de convoitises de la part des prédateurs internationaux qui ne jurent pas qu’ils parlent de la balkanisation », lit-on dans un communiqué. « La conscience collective devient impérative si nous voulons exister en tant que nation. » Le concours de tous est indispensable pour sauver notre unique patrimoine, dit encore la SOCICO. Pour elle, ce dialogue permettra également de crever l’abcès sur les sujets qui fâchent. C’est par exemple celui des injustices sociales ou encore de la corruption qui mine le pays.
La dynamique sociale pour le développement et la paix de ces mouvements sociaux se propose aussi de servir de pont entre parties prenantes à travers les pays. Ainsi, elle en appelle également à une table de discussion. Pour elle, il s’agira de trouver des solutions aux problèmes réels des communautés. Elle croit par ailleurs que les discussions permettront la restauration de la paix, de l’unité nationale et de la justice ainsi que de la bonne gouvernance. « Nous estimons qu’il est urgent que tous les acteurs de la vie nationale travaillent dans le sens de mettre définitivement fin aux souffrances de notre peuple », lit-on dans le plan de la table de discussions transmis au président de la République.
Tous pas d’accord
Si les uns appellent de tous leurs vœux à ces dialogues, d’autres en revanche s’y opposent farouchement. C’est le cas du Front commun pour la République de l’ancien président Joseph Kabila. Pour elle, pas question de dialoguer avec le pouvoir en place. Car ce dernier, selon les FCC, n’a jamais respecté aucun accord ou engagement. Et pour eux, participer à ce dialogue équivaut à légitimer et conforter le pouvoir actuel.
Toutefois, il s’agit de signaler que malgré ces appels aux dialogues, l’actuelle administration en place reste jusque-là muette.