Manono : la réhabilitation du pont Lukushi divise les opinions
Long de 20 mètres, avec une capacité de 60 tonnes, le pont Lukushi sera bientôt reconstruit.L’annonce est de la société Chinoise dénommée Manono Lithium installée à Manono.Ce Pont est jeté sur la rivière Lukushi, sur la route nationale numéro 33.
Depuis quelques années, le pont Lukushi présentait de plus en plus un danger pour les usagers. Surtout pendant la saison des pluies. Malgré de nombreux cris de détresse de la population, le danger est resté permanent. Ce pont relie Manono centre à la ville de Kalemie. Il ya aussi d’autres cités qui dépendent de cette route notamment, la cité de Kanteba, Kiyambi et tant d’autres.
Pour mettre fin à ce calvaire, la société minière chinoise Manono lithium SA s’engage à le réhabiliter. C’est sur demande des autorités territoriales, dit elle dans dernier communication. «La société Manono Lithium porte à la connaissance de la population de Manono et de ses environs, du début des travaux de réhabilitation du Pont Lukushi » . En suite, Manono lithium donné des précisions sur la date du début des travaux. « Ils commencent ce 07 octobre 2024 et vont s’achever le 16 novembre 2024.»
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Cette nouvelle est saluée par plusieurs personnes sur place à Manoni. La société civile forces vives n’est pas du reste. Son Coordonnateur Valérie Nkumwimba, a même participé au lancement des travaux, .«Je suis ravi qu’on ait lancé les travaux de ce Pont.» De son côté, Grâce Divine, membre de la société civile estime que la réhabilitation de cet ouvrage constitue un ouf de soulagement pour la population locale. Car, dit elle, son mauvais état, l’exposait à des risques d’enclavement.
Non respect de la procédure ?
Par ailleurs, le Professeur Deogratias Ilunga Yolola , spécialiste en rédaction des projets soulève plusieurs questions de procédure.
D’abord il s’interroge : « A quels titres Manono lithium se permette de reconstruire le pont Lukushi ? Est-ce que c’est dans le cadre du cahier des charges ? Ou de sa responsabilité sociétale ? »
Ensuite, sur le plan technique, cet expert craint que des études techniques préalables n’aient pas été faites. Mais aussi des études d’impact environnemental et social en bonne et due forme.
A ce sujet, nous avons joint le responsable du service des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, ITPR. Cependant, l’ingénieur Makofi promet de répondre ultérieurement.
