Haut Katanga : impact environnemental de l’incendie des camions de soufre
Un incendie de deux camions transportant le soufre, une substance chimique toxique, s’est produit sur la route Likasi-Lubumbashi aux environs de 4 heures du matin de ce lundi 18 novembre 2024. L’incident a bloqué la circulation des véhicules sur cette route longue de 120 kilomètres. Selon les environnementalistes, la propagation de l’acide soufre dans l’environnement aura un impact négatif sur l’atmosphère et sur le sol.
L’évaporation du soufre dans la nature comme lors de l’incendie de ce lundi matin a un impact réel sur l’environnement. D’après Sabin Mande, expert en environnement, explique qu’il y a pollution atmosphérique. Car, dit-il, le soufre est un gaz à effet de serre. « Il y a déjà les fumées qui se sont déjà dégagées. Le soufre a déjà pollué le sol et brûlé la végétation. Pour dire, l’impact est réel, parce que ce sol ne peut plus être utilisé. Et cela ira jusqu’à six à une année ».
Par rapport à la vie humaine, indique Sabin, les riverains auront beaucoup de problèmes liés à leur santé. « La population qui sera exposée au soufre aura le problème de respiration. Certaines auront des irritations au niveau des voies respiratoires. En ce moment, la santé va aussi empirer, surtout pour les petits enfants et les personnes de troisième âge ».
L’environnementaliste insiste que l’on doit rapidement amener à l’hôpital la population résidant autour de l’incident en vue de subir un contrôle médical.
Piste de solution
À lire, https ://magazinelaguardia.info/2024/07/22/fungurme-accident-et-deversement-dacide-affectent-la biodiversité/
Alors, pour limiter les dégâts, explique Sabin, le gouvernement doit d’abord atténuer la pollution en attendant la remise en état pour la réutilisation de ce sol. Ensuite, il faudra réparer le sol. « On doit donner à ce lieu une couverture végétale avec les plantes capables de résister et d’absorber le soufre dans le site. Cela va régénérer le sol« .
S’agissant de l’atmosphère, « par rapport à l’atmosphère , ça sera très difficile de limiter les dégâts. La fumée s’est déjà propagée. L’air voyage à des kilomètres. On ne saura revenir sur ça. Il y a déjà pollution de l’atmosphère ».