Lubumbashi: l’église Catholique dénonce l’enlèvement d’un séminariste
Dans un communiqué publié le 18 novembre 2024 et signé par l’archevêque de l’archidiocèse de Lubumbashi Fulgence Muteba, l’Église catholique dénonce l’enlèvement d’un séminariste au grand séminaire interdiocésain Saint-Paul situé au quartier Tshamalale ce lundi 18 novembre vers 10 heures du matin. En plus de l’enlèvement, des inconnus ont également vandalisé le lieu. L’église se réserve, dénonce ces agissements.
Selon le communiqué, tout commence dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre. Au cours de cette nuit, des individus non autrement identifiés ont fait irruption au Grand Séminaire. Ils ont cassé des vitres de la porte avant de prendre la fuite. Le lundi 18 novembre vers 10 h 30, des éléments armés en tenue militaire ont enlevé un séminariste qui les sivait dans la cour. D’après la même source, ces militaires ont en plus tiré des coups de feu avant d’amener le séminariste. La police venue en intervention a ramasser quelques douilles. L’Église dénonce une arrestation arbitraire.
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Le communiqué explique encore que quelques heures après, le séminariste a pu communiquer. Il a ainsi confirmé qu’il était détenu à la Deuxième zone de défense. Après plusieurs interventions, il a recouvré sa liberté vers 20 h. L’Église catholique informe qu’il a subi un interrogatoire serré. Un témoin a affirmé que lui et ses confrères étaient des miliciens Maïmaï récemment recrutés par Moïse Katumbi. Toutefois, ces allégations n’ont pas été retenues contre les séminaristes.
Contactée, l’Armée à travers la cellule des communications n’a ni récusé ni confirmé ces accusations. Elle a promis de s’imprégner de l’affaire avant toute déclaration.
Une tentative de spoliation
L’Église s’indigne parce que ces faits sont impliqués aux forces de l’ordre. Pour l’Église catholique, l’enlèvement de ce séminariste fait partie des manœuvres de spoliation de cette concession qui suscite tant de convoitises depuis quelque temps. « Nous dénonçons et condamnons avec force cette énième tentative des hommes en uniforme qui s’amusent à spolier cette concession ecclésiastique acquise et conservée depuis 1976. »
