Lubumbashi : des femmes lèvent la voix contre l’insécurité

Lubumbashi : des femmes lèvent la voix contre l’insécurité

Lors du lancement ce lundi 25 novembre de 16 jours d’activisme, quelques femmes ont levé la voix à Lubumbashi. Celles-ci dénoncent la recrudescence de l’insécurité dans la ville Cuprifere et dans la ville frontalière de Kasumbalesa. Ces femmes ne comptent que sur l’implication des autorités de la place pour éradiquer cette situation.

Des centaines de femmes se sont réunies ce lundi 25 novembre, au bâtiment du 30 juin, dans l’actuelle salle des plénières de l’Assemblée provinciale Haut-Katanga. Elles sont venues des différents coins de cette Province. Ces femmes composées de différentes couches ont participé au lancement de 16 jours d’activisme. Cette initiative internationale vise à lutter contre la violence à l’égard de la femme et de la jeune fille.

Cependant, quelques femmes se sont insurgées contre l’insécurité qui prend de plus en plus de l’ampleur à Lubumbashi. C’est le cas de Madame Lily, habitante du quartier Golf La Voix. Celle-ci déplore la situation sécuritaire qui devient délétère dans son quartier depuis plusieurs mois. « Nous passons des nuits blanches à cause des bandits qui cassent des vitres de nos maisons à tout moment », regrette-t-elle.
En outre, elle condamne l’esprit de viol qu’animent ces malfaiteurs. « Ces bandits sont en majorité des jeunes garçons. » « Ces jeunes gens qui nous contraignent souvent de coucher avec eux ont l’âge de nos enfants. Ça fait mal, dit-elle. »
Elle recommande par conséquent aux autorités provinciales de prendre des mesures sécuritaires.

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Par ailleurs, Clotilde Ngoy, une soixantaine révolue en a marre. Elle témoigne de garder encore le traumatisme de l’insécurité à Lubumbashi, bientôt 3 ans. « Généralement, lorsque les voleurs entrent dans nos maisons, ils visent les biens et nous, femmes, pour nous violer. » Celle-ci s’interroge : « Qu’avons-nous fait pour que nous soyons humiliées par les bandits en présence de nos enfants ? »

Un autre triste témoignage

Lors de ce lancement de 16 jours d’activisme, une autre femme qui a requis l’anonymat témoigne. « J’ai été visitée par un groupe de bandits il y a maintenant une semaine », dit-elle. Et de poursuivre : « Mon mari était en mission de service. J’étais seule. Ils ont cassé les vitres et ont reçu à entrer dans la maison. Ils ont envahi toute la maison par la suite, cherchant les biens des valeurs à emporter. Au finish, ils ont emporté plusieurs biens de valeurs.

Toutefois, cette dame témoigne avoir reçu des gifles aux joues par ces malfrats. Et depuis lors, elle a connu des crises de tension suite à cet acte.

Notons que la vice-présidente de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga a aussi souligné qu’elle a dans son discours reconnu les cas de viols que subissent les femmes et les jeunes filles.