RDC-Journée des Droits Humains: une situation préoccupante

RDC-Journée des Droits Humains: une situation préoccupante

Ce mardi 10 décembre, le monde commémore la Journée des droits humains (DH). Cette année, la célébration tourne autour du thème « Nos droits, notre avenir maintenant ». C’est donc une occasion pour les défenseurs des droits humains de faire un bilan sur le respect de ces prérogatives en RDC. Pour certains, la situation est mitigée.

Les défenseurs des droits humains pensent que la situation est inquiétante. Car, beaucoup de choses entravent la jouissance des droits humains dans le pays. En plus des conflits armés qui privent des milliers de personnes de leurs droits, il y a aussi le non-respect des droits des citoyens.

Le Centre pour la justice et la réconciliation (CJR) a, dans sa déclaration, épinglé plusieurs cas de violations des droits humains. Dans sa déclaration du 10 décembre, cette ONG épingle quelques violations des droits humains. C’est notamment les restrictions sur la liberté d’expression. Ainsi, par exemple, au chapitre des droits civils et politiques, « plusieurs politiciens ont été arrêtés pour avoir exprimé une opinion divergente », dit le CIJ. C’est le cas, notamment, de Jean-Marc Kabund, de Mike Mukébayi ou encore de Seth Kikuni, explique le CJR.

S’agissant des droits économiques, sociaux et culturels, il y a notamment les droits à une alimentation qui sont bafoués. Car, « la situation est catastrophique », dit encore le CJR. « Les prix des denrées, des premières nécessités ne cessent d’augmenter », dit-il encore.

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Le Haut-Katanga aussi…

La situation est la même également dans la province du Haut-Katanga, estiment les défenseurs des droits humains. Car, ici, même eux sont souvent inquiétés. Par exemple, le groupe Ulinzi Wa Watetezi (GRUWA) a répertorié 26 cas de violations contre les activiste entre janvier et juillet 2024.

Un autre secteur où les atteintes des droits sont nombreuses, c’est le secteur minier. Nous avons remarqué qu’il y a plus d’atteintes aux droits à l’environnement dans les secteurs miniers. Mais, malheureusement, ceux-ci ne sont pas pris en compte », a déploré pour sa part Symphorien Saleh, coordonnateur de l’OCPDH. Cependant, il insiste sur le fait que l’État congolais est détenteur des droits et des obligations. Ainsi, il  doit les respecter, les protéger et mettre en œuvre .

Abondant dans le même sens, Michel MUJIKE, coordonnateur provincial de la Ligue nationale paysanne des droits de l’homme LINAPEDHO, insiste sur le respect des droits humains. « Nous recommandons au gouvernement de mettre en application toutes les dispositions en la matière. Car aujourd’hui, la RDC est parmi les membres dirigeant les conseils des Nations unies aux droits de l’homme.

Rappelons que c’est le 10 décembre et la 76e célébration depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme.