Kambove: la SOCINE dénonce les détentions illégales
La société civile Nouvelle espoir de Kambove dénonce plusieurs cas de détentions illégales enregistrés entre les mois de novembre et de décembre. Ces pratiques s’effectuent à Mwadingusha, dans le territoire de Kambove, dans la province du Haut-Katanga. La SOCINE accuse les agents du bureau de détachement de la police judiciaire de cette partie du pays d’être les auteurs de ces abus.
Dans son communiqué de presse, la société civile Nouvelles espoirs appelle à l’implication de l’administrateur du territoire. Ceci, en vue de mettre fin à ces abus de pouvoir. Car l’article 18, alinéa quatre, de la Constitution de la RDC détermine la durée d’une garde à vue. Cet article dispose : « La garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. À l’expiration de ce délai, la personne gardée à vue doit être relâchée ou mise à la disposition de l’autorité judiciaire compétente. Mais à Mwadingusha, ce n’est pas le cas.
Au cours de ces deux mois,la SOCINE relève six cas. Le communiqué cite par exemple le cas de Papy Mungwele Ilunga, habitant de cette contrée. Ce dernier a été arrêté et gardé au bureau de la police pendant 19 jours. Un autre cas similaire, c’est celui de Kasana Nampas. Sa garde à vue a duré 16 jours au cachot de la police. Le cas le plus emblématique est celui de ce jeune homme de 17 ans. Arrêté pour adultère, alors que selon la loi portant protection de l’enfance, ce jeune est un mineur et donc victime et non auteur.
Lire aussi: Kambove : plus de dix cas de cambriolages enregistré en cinq jours
Les conditions d’incarcération
En outre, la société civile Nouvelle espérance de Kambove indique que ce bureau de la police est dépourvu de cachot. Les agents de l’ordre ont transformé un de leurs bureaux en cachot. Ainsi, tous les détenus, les hommes, les femmes et les mineurs, sont gardés dans la même pièce.
Contacté à ce sujet par téléphone, Kabwe Kisimba Jean, l’officier de police judiciaire (OPJ) à Mwadingusha réfute toutes ces allégations. Il explique par ailleurs que son poste respecte les lois en vigueur. « Les personnes sont relâchées ou transférées conformément au prescrit de la loi. » Et d’ajouter : « D’ailleurs , le procureur et le colonel sont venus vérifier et n’ont trouvé personne ayant dépassé le délai de la garde à vue. »