Lubumbashi : carence du carburant, impact sur le transport en commun

Lubumbashi : carence du carburant, impact sur le transport en commun

Plusieurs stations d’essence restent fermées dans la ville de Lubumbashi ce lundi matin. On observe de longues files, de véhicules, de motos et de tricycles en attente pour être servis. Peu de points de vente de carburant seulement ont ouvert les portes pour servir. Il faut avoir les muscles pour se procurer l’essence. Cette situation a eu de l’impact sur le prix de transport en commun qui a doublé.

En effet, la fermeture des points de vente de carburant a été observée depuis samedi soir. D’après certaines sources, les pétroliers de Lubumbashi et ceux de Likasi menacent de faire la grève. Jusque-là, on ignore les mobiles de leur mécontentement. Les pompistes de la station Lumia sur l’avenue Rue coin Mama Yemo disent qu’ils sont à court de stock.

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Conséquence sur le transport

Profitant de la situation, les revendeurs d’essence et de mazout appelés communément Kadafi ont haussé le prix. Depuis dimanche, le litre d’essence chez ces petits commerçants est passé de 5000 à 10 000, voire 12 000 FC. Les conducteurs des véhicules de transport en commun ne sont pas en reste. Ils ont à leur tour majoré le prix du transport qui est passé de 1000 à 1500, voire 2000 FC pour les minus bis, et les taxis se négocient entre 2000 et 2500 FC par course. La course à moto passe de 1500 à 2500 FC au centre-ville. Le prix des tricycles appelés PETIT-A a triplé. Il est passé de 500 FC à 1500 FC.

Néanmoins, Samy, un conducteur de taxi rencontré au centre-ville, dit que les chauffeurs ont haussé le prix parce qu’ils craignent de travailler à perte. « C’est compliqué. Les Kadafi ont doublé le prix du litre d’essence. Les stations restent fermées. Les grands commerçants sont mécontents de la hausse des taxes à la frontière. »

Cette situation constitue un calvaire pour la population. Parmi elle, certains ont préféré limiter leur déplacement ce lundi. D’autres parents ayant des enfants qui étudient loin ont gardé les élèves à la maison à cause du cout de transport qui est insuffisant.