Lubumbashi : la diversification alimentaire au centre des réflexions

La faculté des sciences agronomiques de l’Université de Lubumbashi,
réunit des scientifiques du 02 au 05 avril 2025. Ces réflexions et cette exposition agricole sont organisées en marge des 70 ans d’existence de cette Alma mater. Ainsi, des thèmes spécifiques sur la sécurité alimentaire, les innovations de la production agricole sont au programme.
En effet, pour cette édition 2025, ces journées sont organisées à la ferme Kasapa. C’est à plus ou moins 10 kilomètres du centre-ville de Lubumbashi, sur la route Kipopo. Au-delà des exposés qui se tiennent dans une tente érigée pour cette circonstance, les participants sont aussi conviés à la découverte d’une exposition agricole.
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De ce fait, dans les stands, on y découvre différents types des produits. Entre autre, les amarantes, le haricot, les pommes de terre, le soja. Il y a aussi les feuilles de manioc, les maïs, le riz, les tomates , les poulets, les porcs, des boissons fabriquées à l’aide de produits naturels et tant d’autres produits agricoles.
Ce fait, dans les stands, on y découvredifférents types de produits. Entre autres, les amarantes, le haricot, les pommes de terre, le soja. Il y a aussi les feuilles de manioc, le maïs, le riz, les tomates, les poules, les porcs, des boissons fabriquées à l’aide de produits naturels et tant d’autres produits agricoles.
La particularité
L’organisation de ces trois journées de réflexion et d’exposition à la ferme Kasapa revêt un caractère pratique. Pour la faculté des sciences agronomiques, c’est important de réfléchir dans un environnement naturel et inspirant. « Organiser cet événement ici constitue tout un symbole de renaissance des activités agricoles au sens large. » A indiqué le professeur Mylor Ngoy Shutscha, doyen de la faculté des sciences agronomiques de l’université de Lubumbashi. En outre, cet expert en agronomie pense que « cette impulsion donnée à la ferme Kasapa aujourd’hui devrait continuer. Elle doit constituer le point de départ d’une révolution de la production agricole durable et diversifiée. Celle tournée vers la technologie et l’innovation au service de la population du Haut-Katanga et de la RDC en général ».
Quid de la sécurité alimentaire ?
La question de la sécurité alimentaire dans le Haut-Katanga en particulier, et en RDC en général, constitue encore un défi majeur.
À l’ouverture de ces 3 journées de réflexion et d’exposition agricole, le professeur Jonas Lwalaba reconnaît que le Haut-Katanga fait face à l’insécurité alimentaire. Pour lui, il est temps de diversifier la production agricole afin d’éviter le chaos à la longue. Notre province est confrontée à un défi majeur. « C’est la faible diversification de production agricole », indique-t-il. Ce vice-doyen chargé de la recherche à la faculté des sciences agronomiques de l’université de Lubumbashi précise par ailleurs que la prédominance du maïs cultivé exclusivement par de nombreux agriculteurs expose la chaîne alimentaire provinciale au risque lié à la monoculture.
Toutefois, ce scientifique estime que pour lutter contre l’insécurité alimentaire, il faut penser aux autres cultures. Il regrette tout de même de constater que les cultures vivrières comme le manioc, la patate douce, les légumineuses ou encore le riz, qui selon lui pourraient renforcer la sécurité nutritionnelle, demeurent sous-exploitées.
De son côté, le professeur Lucien Nyembo Kimukini, l’un des orateurs à ces assises, affirme que le maïs est la céréale la plus consommée dans la province du Haut-Katanga. Toutefois, il exhorte aussi les agriculteurs à associer d’autres cultures vivrières au côté du maïs.
Notons que ces assises sont une occasion de formuler des recommandations aux agriculteurs, chercheurs, entreprises, partenaires au développement, acteurs politiques, étudiants, etc., de penser aux innovations technologiques pour une agriculture durable.