COMMUS SAS et le cahier des charges, où en sommes-nous 4 ans après ? 

COMMUS SAS et le cahier des charges, où en sommes-nous 4 ans après ? 
Communication COMMUS

Écoles, structures sanitaires, subventions aux agriculteurs, desserte en eau et courant électrique : les quatre dernières années ont marqué un engrangement communautaire de COMMUS SAS pour le développement des communautés avoisinantes. La Compagnie Minière de Musonoie et les communautés locales impactées par le projet de Zijin Muonoie ont signé un cahier des charges depuis 2021 pour financer les travaux de construction des infrastructures de base dont le coût était estimé à 4,4 millions de dollars américains. À bientôt quatre ans, où en sont les promesses de la Compagnie Minière de Musonoie et la mise en œuvre de ces engagements ?

Le soutien aux agriculteurs, un défi sur la sécurité alimentaire

Lors de la signature du cahier des charges, COMMUS SAS avait annoncé une batterie d’initiatives pour appuyer les agriculteurs des communautés locales. Depuis, la société a pris l’engagement de remettre chaque année des intrants et engrais aux agriculteurs locaux. Des projets de culture de maïs ont été lancés au bénéfice des habitants des villages de Tshabula, Tshizuza, Kepepa et Pierre Muteba.

« Avec la subvention en intrants et engrais, nous obtenons de meilleurs résultats. Il est important de cultiver selon le calendrier agricole. Faute de quoi, la récolte ne sera pas meilleure. Il y a aussi la pluviométrie qui entre en compte. Avec nos moyens, nous ne cultivions pas de grandes surfaces. « Maintenant, avec la subvention de COMMUS, je cultive sur de grandes étendues », a déclaré Katende Kazadi, chef coutumier Pierre Muteba.

« Si les autres entreprises peuvent faire comme COMMUS,. La société est venue combattre l’insécurité alimentaire. La récolte, nous ne la vendons pas. Nous la distribuons aux communautés. C’est la communauté qui en est bénéficiaire et non COMMUS, a dit Masengo Espérance, cheffe Tshabula dont la communauté bénéficie de la subvention en intrants et engrais de la part de COMMUS.

À en croire les principaux bénéficiaires, la subvention a permis d’améliorer le rendement agricole des communautés.

Des écoles en construction

L’amélioration de la qualité d’enseignement est l’une des priorités du cahier des charges. Ainsi, dans plusieurs localités, des chantiers des établissements scolaires d’enseignement primaire, secondaire, et de formation professionnelle ont été lancés dans les 8 communautés. À Kapepa et à Musonoie, par exemple, les infrastructures ont été finalisées. Dans les autres localités et cités, des retards sont signalés.

Accès aux soins

La mise en place de structures de santé était un autre engagement majeur. À Kapepa, un centre de santé a été aussi  achevé. À Tshizuza, les travaux sont réalisés à 80 %, mais toujours en cours. Quant à Musonoie, l’un des deux centres initialement prévus a été transformé en salle des fêtes après concertation avec la population. Tandis que l’autre, situé à Gécamines, est encore en construction.

Lire aussi: Kolwezi : COMMUS accusée de non-respect des engagements du cahier des charges

 

Eau potable et électricité

Dans les zones comme Kapepa, Pierre Muteba, et plusieurs cellules de la commune de Dilala, dont Masengo Kindele et Kaseya, bénéficient désormais d’infrastructures complètes ; d’autres localités restent en attente.

En ce qui concerne l’électrification, les engagements semblent avoir été mieux tenus. Tshabula, Kapepa et Musonoie ont été connectés au réseau grâce à l’installation de poteaux électriques et de transformateurs.

En plus de ces engagements, COMMUS SAS a financé la construction et la rénovation de plusieurs infrastructures publiques, notamment des marchés et des installations sanitaires.

 

Projet électrification de COMMUS
COMMUS
Bornes fontaines
Commus

« C’est un plaisir pour moi d’inaugurer ce marché Soko de la Gecamines Kolwezi. Je vous prie, en tant qu’autorité communale, de bien vouloir garder ce marché. Je remercie l’entreprise qui a respecté le cahier des charges. J’invite également les entreprises qui traînent le pas à respecter le cahier des charges. A  dit la bourgmestre de la commune de Dilala à l’inauguration du marché Soko de la cité Gécamines Kolwezi, un projet du cahier des charges.

Marché construit par COMMUS
COMMUS

Le marché Kaseya est l’une des réalisations du cahier des charges. Les vendeurs qui occupent les nouveaux hangars témoignent également de l’amélioration des conditions de travail. « Depuis qu’on a érigé ces hangars, nous sommes bien protégés. Nos produits sont à l’abri des poussières. Nous venons de la saison de pluie. Jadis, nous ne vendions pas quand il pleuvait. Nous devrions chercher un abri. Aujourd’hui, même s’il pleut, nous continuons avec nos activités. Tout le monde a un abri contre la pluie. Pour ça que nous sommes très reconnaissants envers COMMUS.

Le cahier des charges à l’épreuve des défis fonciers

La réalisation des projets du cahier des charges a fait face aux problèmes d’ordre foncier et de manque de terrain également. Pour pallier le problème, COMMUS SAS s’est aussi investie dans l’achat des terrains devant abriter les infrastructures communautaires. Un dépassement de la société. Selon le cahier des charges, les communautés impactées par les projets de COMMUS devraient aménager des espaces pour accueillir les travaux.

Des grandes orientations au cœur des échanges communautaires

Avec les communautés locales, COMMUS SAS a mis en place un cadre de dialogue pour identifier et évaluer les projets de développement prioritaires. En décembre 2024, la Compagnie Minière de Musonoie SAS a réuni dans la salle Katebi les membres des communautés locales. C’était une occasion d’évaluer  de l’avancée des travaux et une réorientation de certains projets à la demande des bénéficiaires. Avec les Comités Locaux de Développement, COMMUS multiplie régulièrement les rencontres chaque fois que l’une des parties éprouve le besoin.

D’après Hervé Irung et Alpha Kiteka , personnes ressources au sein de l’entreprise, environ 70 % des engagements du cahier des charges ont été exécutés. Pourtant, des obstacles persistent : coûts des matériaux en hausse, problèmes liés au défi foncier, retards administratifs.