1er mai-Les 600 travailleurs de TP Phoenix réclament justice après 6 ans d’attente

À l’occasion de la Journée internationale du Travail, 600 travailleurs de la société TP Phoenix expriment leur profonde indignation. Ceci face au conflit collectif du travail qui les opposent à la société Chemaf. Cette situation dure depuis six ans. Malgré les avancées obtenues grâce à une médiation sanctionnée par un procès-verbal , les travailleurs dénoncent l’absence d’exécution des décisions par le tribunal de paix de Kampemba.
Les travailleurs, épuisés par des années de lutte, rappellent que leur dossier a été examiné par plusieurs instances. Il s’agit par exemple de l’Inspection du travail et d’une commission d’experts mandatée par le ministère national de l’Emploi. Pourtant, l’entreprise Chemaf persiste à ignorer les résolutions.« Chemaf déclare ouvertement ne pas nous connaître. Pourtant ils ont versé un mois de salaire en novembre 2024 directement sur nos comptes, sans passer par TP Phoenix. C’est une manœuvre pour nous évincer sans respecter la loi », dénonce Caro Kalenga Kabongo, porte-parole des travailleurs.
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Une urgence humaine
Le conflit, qui s’étend sur deux provinces (Lualaba et Haut-Katanga), a déjà coûté la vie à plus de dix travailleurs. Selon Caro Kalenga, certains ont été victimes de maladies cardiaques liées au stress et à la précarité. « Et pour nous, chaque 1er Mai est un moment de regret dû au fait que le droit social du travail n’as pas le pouvoir contraignant « , dit encore Caro Kalenga. Et d’ajouter: » Cette date nous fait couler des larmes toujours en mémoire des nos collègues décédés et qui ont laissé leurs droits au salaire « .
Un appel à l’action
Face à cette impasse, les travailleurs en appellent à l’implication personnelle du gouverneur du Haut-Katanga et du syndicat UNTC (Union Nationale des Travailleurs du Congo) pour faire respecter les décisions de justice. Ils soulignent l’urgence d’agir .
En cette Journée du Travail, les 600 travailleurs de TP Phoenix réaffirment leur attachement à la paix sociale , mais exigent des actes concrets. « Nous ne lâcherons rien. Le droit du travail doit avoir force exécutoire, et nos familles méritent justice », concluent-ils, déterminés à poursuivre leur combat jusqu’au recouvrement intégral de leurs droits.