La RDC-réduction de gaz à effet de serre d’ici 2030 : pas besoin des financements

La RDC-réduction de gaz à effet de serre d’ici 2030 : pas  besoin des financements

La République Démocratique du Congo (RDC), l’un des pays les plus vastes d’Afrique avec 2,3 millions de km² de superficie, s’est engagée sur la scène internationale à réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Selon sa Contribution Déterminée à l’échelle Nationale (CDN) révisée, mentionnée dans le document d’argumentaire climatique pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène, le pays a fixé « l’objectif de réduire ses émissions de 21% en 2030, dont 19% sous condition d’un financement extérieur. 

Bien que la RDC figure parmi les plus modestes émetteurs de GES à l’échelle mondiale, elle a pris des engagements sur le plan climatique. Car, le pays est egalement affecté par le changement climatique. Par exemple , ces dernières années elle fait face à  plusieurs  phénomènes. C’est le cas des inondations, les glissements de terrain, les vagues de chaleur et les sécheresses.

Pas besoin d’un financement extérieur

C’est dans cet optique que le pays s’est engagé à réduire de 21 %  ses émissions de Gaz a effet de serre. Toutefois, cette réduction est conditionnelle. Car, la réduction 19% des 21% dépendent d’un financement extérieur.  Pour le professeur Jean-Pierre Ndjibu de l’Observatoire de changement climatique, le pays n’a pas besoin des financement pour réduire le gaz a effet de serre. « Il suffit qu’on puisse reboiser autant d’hectare pour faire un stockage de carbone« , explique t-il. Ainsi,  si chaque famille est incitée à planter un arbre cela contribuerait dans une large mesure. Cela peut aussi passer par le reboisement des différentes espaces  à travers les villes.

Un autre levier serait celui serait la régulation sur l’importation des véhicules. « Il suffit de décourager l’importation des véhicules qui ont dépassé un certain délai. C’est le cas des véhicules qui fument« , explique t-il encore.  Car cette mesure ne dépend pas d’u financement externe. « Il suffit de légiférer et mettre en application des lois« , dit-il encore.  Pour lui, avec ces deux leviers , le pays peut sensiblement réduire ces émissions. Et cela sans attendre un financement extérieur.

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D’autres potentialités

De plus, le pays dispose d’un potentiel dans l’atténuation du changement climatique.  le pays dispose d’atouts considérables pour contribuer à l’effort mondial de réduction des émissions . C’est notamment  les Puits de carbone forestier. La RDC abrite plus de la moitié de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde.  Celle-ci  séquestre environ 8% du stock de carbone de la planète (équivalent à 40 gigatonnes). En outre , la RDC dispose d’un vaste réseau hydrographique . Ce qui offre un potentiel important pour le développement d’énergies renouvelables. Enfin le pays possède des réserves importantes de minerais essentiels à la transition énergétique mondiale.

Ainsi , si la RDC met en marche ces leviers , elle n’a pas besoin des financement extérieurs pour réduire ses émissions de Gaz a effet de serre.