Kakanda:lapopulation dit non aux chinois et libanais dans les mines

Vingt-sept communautés impactées par les activités minières de l’entreprise Boss Mining sont montées au créneau. Celles-ci refusent la présence des sujets chinois et libanais dans les sites miniers de Boss Mining à Kakanda. Ainsi, pour ce faire, ces communautés se sont réunies à Kakanda ce vendredi 30 mai. L’objectif est d’interpeller les autorités pour qu’elles remettent l’entreprise Boss Mining dans ses droits.
Il est 8 heures 30 minutes. Les différentes communautés impactées par les activités minières de Boss Mining se sont réunies à Kakanda. Calicots en mains, ces membres des différentes communautés se sont donnés rendez-vous pour déposer leur mémorandum aux autorités. Ces manifestants dénoncent ce qu’elles qualifient d’occupation illégale des concessions minières de Boss Mining par les sujets chinois et libanais. Ainsi, ces communautés ont organisé ce jour une marche pacifique à Kakanda. Cette marche est partie du bureau de la police de circulation routière, sur l’avenue des Usines, avant de chuter au bureau administratif de cette entité.
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Par ailleurs, ces habitants dénoncent aussi les conditions de vie précaires auxquelles ils font face depuis la suspension des activités minières de Boss Mining. « Au-delà de l’envahissement des sites miniers de Boss Mining, on enregistre aussi la présence des militaires dans lesdits sites », dénonce Mujinga Kadilo, président du comité de sages de Lwanzo Lwa mikuba de Kakanda. En outre, celui-ci indique que cet envahissement et la présence militaire dans les sites miniers de l’entreprise Boss Mining mettent en mal le bon fonctionnement de cette entreprise. « C’est la population qui en paie le lourd prix. »
D’autres réactions
De son côté, une habitante du coin déplore le traitement subi par cette population depuis l’arrivée des sujets chinois et libanais. « Lorsque Boss Mining exploitait les minerais, nous, populations, nous nous retrouvions d’une manière ou d’une autre. » Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et c’est très pénible. Et d’ajouter : « Nos enfants sont mis à l’écart par ces sujets chinois et libanais. »
Pire encore, pour qu’une femme de ménage soit engagée dans les entreprises tenues par ces Chinois, il faut présenter un diplôme de licence. C’est du jamais vu, déplore-t-elle.
Que veulent ces communautés ?
D’après une source à Kakanda, les activités de Boss Mining sont à l’arrêt depuis 2022. Depuis lors, ses sites miniers sont envahis.
Pour ces communautés, l’État congolais doit remettre l’entreprise Boss Mining dans ses droits. « Notre seul souci, c’est le retour de Boss Mining dans l’exploitation minière à Kakanda et le départ de ces Chinois et Libanais. »
Notons que le mémorandum de la population a été remis entre les mains de Guy Shahemwa. Il est membre de l’administration de Kakanda. 15 000 voix ont été récoltées à Kakanda pour dénoncer ces investisseurs.