Lucha invite la mairie à lever la mesure sur les marches publiques

Lucha invite la mairie à lever la mesure sur les marches publiques

La lutte pour le changement, Lucha en sigle, invite l’autorité urbaine à revoir sa décision sur l’interdiction des marches populaires et autres activités de masse. Ce mouvement citoyen estime que cette décision enfreint la liberté d’expression. Elle a exprimé cette inquiétude ce jeudi 5 juin, à Lubumbashi.

La Lucha de la ville de Lubumbashi dénonce ce qu’elle qualifie d’atteinte à la liberté d’expression. Au cours d’un point de presse, ce mouvement citoyen rappelle au Maire a.i. de Lubumbashi que la liberté d’expression est garantie par la constitution en son article 23. Cet article stipule : « Toute personne a droit à la liberté d’expression. » Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions. Ou encore ses convictions par la parole, l’écrit et l’image.

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En effet, la goutte qui a fait déborder le vase, c’est l’interdiction de la marche de la Lucha par la mairie de Lubumbashi.
Le lundi 02 juin, la Lucha a déposé une lettre d’information à l’hôtel de ville. Cela, pour la tenue d’une marche pacifique. Cette marche visait à exiger l’implication de l’Assemblée nationale pour faire la lumière sur les allégations de la construction du mur de clôture de l’aéroport de Luano. D’après ce mouvement citoyen, la mairie n’a pas autorisé sa marche. Ainsi, il déplore cette attitude. « Le maire de la ville confond le régime d’information avec celui de l’autorisation », déplore Jean Koso, chargé de communication de la Lucha qui a lu le communiqué.

Par ailleurs, la Lucha indique que « le maire n’a aucun droit d’interdire une manifestation pacifique ». Par contre, poursuit ce communiqué, « la mairie doit plutôt prendre des dispositions pour encadrer les manifestants ».
Pour la Lucha, « l’heure de la pensée unique est révolue. » « Et tout le monde doit s’exprimer librement. »

L’heure de la pensée unique ?

D’après ce mouvement citoyen, en date du 30 et 31 mai, le parti au pouvoir, l’Union des démocrates pour le progrès social (UDPS), a tenu ses manifestations dans la même ville.
« Cette attitude à deux poids, deux mesures illustre une dérive autoritaire. » « C’est une gestion partielle des libertés publiques, pourtant un droit garanti à tous les citoyens. »

Rappelons qu’au mois de janvier, la mairie de Lubumbashi a pris la décision d’interdire toutes les manifestations publiques. Cela pour garantir la paix et la quiétude sociale.