Lubumbashi : Le centre provincial de transfusion sanguine se meurt
Situé dans la commune de Kamalondo, le centre provincial de transfusion sanguine peine à accomplir sa mission. Parce qu’il ne reçoit pas de financements adéquats. Pourtant, ce centre est mis en place pour collecter et stocker le sang. Les poches de sang ainsi collectées sont orientées vers les hôpitaux publics et privés afin de soutenir les nécessiteux et sauver des vies.
En effet, le centre provincial de transfusion sanguine fait face à de nombreuses difficultés. Par exemple, le centre manque d’équipement nécessaire pour procéder au prélèvement et au stockage du sang. Il fait également face à l’insuffisance du personnel ainsi qu’à d’autres matériels nécessaires.
Par ailleurs, l’inexistence de financement fait partie également des défis majeurs que rencontre ce centre. Fiston Kongolo, chargé du prélèvement de sang dans ce centre, explique qu’il y a plusieurs années qu’ils ne reçoivent aucun financement du gouvernement. « Par manque de financement, nous travaillons avec beaucoup de difficultés », raconte-t-il. En outre, ce personnel médical indique que le manque de poches suffisantes pour prélever le sang ne rassure plus les volontaires qui sont motivés à donner le sang. « Ça fait mal de voir qu’un si grand centre provincial manque des matériels adéquats. »
Lire aussi: Don de sang à Lubumbashi : générosité dans l’ombre
Toutefois, Fiston Kongolo précise aussi que le centre n’est pas clôturé. Et il manque des agents de sécurité qualifiés. Pour cela, il déplore que les matériels soient exposés à une grande insécurité. « Parfois, les enfants en rupture familiale viennent faire la défécation devant la porte du centre. Ils viennent également casser les vitres tentant de voler les matériels, » ajoute-t-il.
Conséquences
Le manque d’un bon fonctionnement de ce grand centre affecte aussi certains hôpitaux en approvisionnement de sang. Ce que confirme le chargé de la promotion du don bénévole de sang au centre provincial de transfusion sanguine du Haut-Katanga, Dominique Malango chez les confrères de l’ACP. Par conséquent, le prélèvement de sang s’effectue dans des centres non qualifiés, déplore Fiston Kongolo.
Notons que ce centre est une structure publique. Ainsi, pour le faire rayonner, l’ensemble de son personnel appelle le gouvernement provincial à l’appuyer financièrement afin de renouveler les matériels. En conséquence, il pourra rendre un service de qualité aux citoyens.
Divine Mbuyu
