Voici l’essentiel de l’accord trilatéral entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis

Depuis début 2021, la région des Grands Lacs, notamment l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a replongé dans la violence. Ceci suite à une offensive massive du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Ce qui a entrainé le déplacement de milliers de Congolais. Face à cette situation, les États-Unis, sous l’impulsion de l’administration Trump, et le Qatar ont lancé un processus de médiation à Washington. Ce qui a abouti à la signature d’un accord le 27 juin dernier.
La signature officielle ce 27 juin 2025, à Washington en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio et des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, a marqué une étape formelle .
Voici les principaux engagements :
1. Respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale
2. Cessation des hostilités et désengagement des forces
3. Désarmement et intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques
4. Mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, basé sur le concept CONOPS adopté en octobre 2024
5. Retour volontaire des réfugiés et déplacés, et élargissement de l’accès humanitaire
6. Cadre d’intégration économique régionale, visant à promouvoir des projets communs
7. Retrait des troupes rwandaises de l’est de la RDC dans les 90 jours et fin du soutien mutuel à des milices comme les FDLR et M23.
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Intérêts économiques et implication américaine
L’accord comporte un volet économique ambitieux. Les États-Unis visent à sécuriser un accès privilégié aux minerais critiques (coltan, cobalt, cuivre…) via d’importants investissements en RDC — notamment dans l’infrastructure minière, les usines de traitement, ainsi que des partenariats avec des entreprises privées telles que le consortium dirigé par Gentry Beach/Mercuria et l’International Development Finance Corporation (DFC) .
Washington souhaite ainsi concurrencer l’influence chinoise dans la région, tout en ancrant la paix par le développement économique .
Défis majeurs
Le premier défi est lié à l’implémentation. Quand et comment le retrait effectif des troupes rwandaises, le cessez-le-feu durable pourra être mis en place. Le deuxième défi est sécuritaire. Car il faut étudier avec minutie la question du désarmement des milices et de la réinsertion de leurs membres. En outre , il faut mettre en place des mécanismes pour assurer la surveillance de l’accord. Et enfin, il y a la question de l’intégration des rebelles M23 dans un processus global avec le Qatar, actif à Doha .
L’accord de Washington du 27 juin 2025, signé entre la RDC et le Rwanda sous médiation américaine, allie enjeux de paix et enjeux économiques. Il pourrait constituer un tournant dans l’orientation géopolitique de la région des Grands Lacs, à condition qu’il soit suivi d’actions concrètes et d’un réel compromis entre sécurité et souveraineté. L’avenir dépendra de l’application sur le terrain et de la capacité des parties à transformer les promesses en résultats tangibles.
Avec CHATGPT