Kolwezi : 3 DDH passent leur première nuit au cachot de la police

Trois Défenseurs de Droits de l’homme, DDH en sigle, de la ville de Kolwezi sont en détention depuis ce vendredi 18 juillet au cachot de la police. Ils sont arrêtés pour avoir tenté d’organiser une marche pacifique contre la recrudescence de l’insécurité à Kolwezi. Leur détention inquiète plusieurs acteurs de la société civile du Lualaba. Ils demandent par suite leur libération sans condition.
Il s’agit de Léonard Zama, Président national de l’initiative pour la protection des droits de l’homme et réinsertion, en sigle IPDHOR, Patient Tshiteta et Tonton Mpoyi tous 2 du mouvement citoyen Lutte pour le Changement, Lucha. Ainsi, ces trois défenseurs des droits humains ont été interpellés par les éléments de la police ce vendredi 18 juillet. C’était vers 09 heures du matin, alors qu’ils s’apprêtaient à organiser une marche pacifique visant à déposer un mémorandum au ministère provincial de l’intérieur.
De son côté, M. Ben, Coordonnateur Provincial de l’ong Action pour le développement intégral et durable, ADID, s’inquiète de l’arrestation de ces trois activistes. « Ces 3 DDH, sont descendus dans la rue vers 09 heures pour accomplir un droit Constitutionnel » raconte-t-il. Et de poursuivre « au cours de leur marche, ces 3 activistes n’ont créé aucun trouble à l’ordre public. Mais chose étonnante, ils ont été arrêtés et acheminés au poste de la Police nationale congolaise ».
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Par ailleurs, le Coordonnateur de l’ONG ADID, déplore le non relâchement de ces activistes par la police. Et c’est malgré les multiples interventions des organisations de la société civile pour leur libération.« Nous dénonçons cette violation des droits humains par les hommes en uniforme contre les 3 DDH» lance-t-il. Toutefois, il appelle les autorités locales à prendre des mesures idoines pour leur libération.
La liberté d’expression bafouée?
Selon ces organisations, l’autorité urbaine a été saisie pour cette marche pacifique. Et c’est conformément à l’article 26 de la constitution de la RDC qui consacre la liberté d’expression. Malheureusement, la police a été mobilisée pour étouffer cette initiative qui s’est soldée par les arrestations.