Kolwezi- Insécurité : Le phénomène » Boa » sème la peur
La ville de Kolwezi enregistre de plus en plus des cas meurtre par étranglement. Ce phénomène est appelé en langage local » Boa ». Pour l’heure, les auteurs ne sont pas identifiés. Ainsi, le ministère provincial de l’intérieur dans la province du Lualaba appellent la population à dénoncer les criminels.
Le dernier en date du phénomène dit » Boa » a été enregistré dans la commune de Manika à Kolwezi. En effet, un jeune footballeur de l’équipe FC Simba en a été victime. Son corps a été découvert samedi dans une caniveaux. Sur les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, on voit le jeune homme allongé dans la canalisation. Il portait sa vareuse et ses bottines au pieds.
Cette découverte macabre a suscité la colère des habitants de la commune de Manika. Le même samedi, des jeunes sont descendu dans les rues et ont brulé des pneus. Ils protestaient non seulement contre les cas de meurtre par étranglement , une pratique appelée » Boa » mais aussi contre l’insécurité.
Face à cette montée de la criminalité dans la ville de Kolwezi, le ministère de l’intérieur dans la province du Lualaba , lance un appel. Dans un communiqué publié samedi, le ministre provincial Roy Kaumba affirme que la situation est inquiétante. » Il s’observe de plus en plus dans la ville de Kolwezi, des pratiques dites Clé Boa . Elles sont perpétrées par certains compatriotes sur des paisibles citoyens, les arrachant tragiquement à la vie », écrit le ministre.
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Des mesures efficaces ?
Par ailleurs, le ministre Roy Kaumba invite la population à collaborer avec ses services afin de dénicher les auteurs. »Il est demandé à toute personne qui détiendrait des informations sur les auteurs de ces pratiques criminelles de bien vouloir les dénoncer ». De plus, le ministre indique les numéros de contact par lequel faire ces dénonciations. C’est le » 097 217 33 97 , 085 421 5000. Et il promet de mener des actions pour éradiquer le phénomène Boa.
Pour sa part, Maitre Shadrack Mukad, porte parole de la société civile à Kolwezi , estime que le ministère provincial de l’intérieur semble prendre avec légèreté cette question. » Ainsi, la mesure prise ne suffit pas pour combattre l’insécurité, soutient-il.