RDC- pacte social: la balle est dans le camp du chef de l’Etat ( CENCO)

RDC- pacte social: la balle est dans le camp du chef de l’Etat ( CENCO)

Trois jours après la présentation de la feuille de route du pacte social pour la paix et le vivre ensemble, les confessions religieuses ont les yeux tourné vers la présidence de la RDC. Ce document est le résultat des discussions qui ont eu lieu entre la CENCO et l’ECC, initiatrices du pacte social, et les autres confessions religieuses. Les experts de la présidence y ont également pris part. L’objectif est en effet, de ramener la paix , la cohésion nationale et le vivre ensemble en RDC.

Selon le président de la CENCO, le Chef de l’ Etat avait demandé d’intégration des églises de réveil dans le processus du pacte social . Ce travail devait être réalisé en collaboration avec des experts de la présidence. Ainsi, la feuille de route ayant été produite, les  prochaines étapes sont cruciales indique Monseigneur Fulgence Muteba.

 » Il y a des actes d’état que le président de la République doit poser. C’est notamment la convocation incessamment du dialogue des experts. »  Pour le prélat catholique, les confessions religieuses ont harmonisé certains points qui faisaient l’objet de divergence. L’intitulé de l’initiative à savoir « pacte social pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble », ne faisait pas l’unanimité. Toutefois, un consensus a été trouvé. Ainsi, la dénomination a été conservé, affirme-t-il. En outre, le comité d’organisation du dialogue a copté un représentant de la coalition inter confessionnelle pour la nation CNI.

 »Nous avons fait le travail qui nous a été demandé et nous avons trouvé un compromis. Nous pensons qu’il faut aller de l’avant. Maintenant, la balle est dans le camp du président de la République », prévient monseigneur Fulgence Muteba.

Pacte social …. Vers un dialogue national  ?

Depuis la mise en place de l’initiative du pacte social pour la paix, certains Congolais émettent des réserves sur la tenue effective du dialogue national. Pour eux, les initiatives de Doha et de Washington suffisent pour ramener la paix en RDC. Néanmoins, le président de la CENCO se dit confiant. Pour lui, le processus national est impératif.  »Je crois que le dialogue va avoir lieu. Il s’impose et il est indispensable, parce que je ne vois pas une autre solution à nos problèmes’‘, affirme le prélat catholique.

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Monseigneur Fulgence Muteba affirme par ailleurs que les initiatives internationales ne peuvent pas constituer un obstacle aux discussions entre Congolais.  »Tant qu’il n’y a pas d’incompatibilité avec la nécessité du dialogue, je pense qu’on n’a pas de raison de s’inquiéter », dit-il.

Quatre étapes de la feuille de route

Il faut dire que la feuille de route est déclinée en quatre étapes. Tout d’abord, la présidence de la RDC doit instaurer un climat propice au dialogue. Pour cela, indique encore le président de la CENCO, des activités seront organisées pendant un mois dit « mois de la paix. » En effet, des cultes œcuméniques seront célébrés même dans les zones sous contrôle du M23. De plus , les organisateurs vont mener des actions de plaidoyer.

Ensuite, il est prévu la tenue de deux dialogues. Le premier doit réunir des experts afin de poser les bases du pacte social pour la paix en RDC. En effet, les discussions vont porter sur des questions de la gouvernance sociale et économique. Elles vont également aborder la question de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. En outre, les questions identitaires, de la justice et des droits de l’Homme seront à l’ordre du jour. Le second dialogue rassemblera les acteurs politiques et ceux de la société civile. Il devra déboucher sur un compromis politique patriotique.

Enfin, il est prévu la tenue d’une conférence internationale sur la paix dans la région des Grands Lacs. Aussi, les organisateurs envisagent une autre rencontre de recherche de financement. Ces fonds devront être affectés à la reconstruction de la RDC.

Pour l’heure, les yeux des congolais sont rivés vers Félix Tshisekedi. C’est lui qui peut décider de la mise en marche du pacte social pour la paix.