RDC -Rwanda : paix en négociation, tensions politiques à Kinshasa
Kinshasa et Kigali poursuivent le dialogue pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC. La 2ᵉ réunion du Comité conjoint de suivi de l’accord de paix signé en juin à Washington s’est tenue cette semaine, avec la participation des États-Unis, du Qatar. Le Togo y a pris part en tant que facilitateur de l’Union africaine et de la Commission de l’UA.
L’objectif de ces réunions de suivi est d’arriver à appliquer pleinement l’accord de Washington, indiquent les États-Unis sur X. Ainsi, les parties au dialogue pourraient avancer vers « la paix, la stabilité et la prospérité » dans l’est de la RDC et la région des Grands Lacs.
« Les membres du comité ont réaffirmé leur détermination commune à assurer l’application complète de l’accord« , rappellent les États-Unis.
L’opposition congolaise interpelle l’ONU
Pendant ce temps, à Kinshasa, Jean-Pierre Lacroix, numéro deux des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a rencontré non seulement la Première ministre mais également l’opposition congolaise. C’est le cas notamment de la coalition LAMUKA qui a présenté des revendications claires.
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Pour Prince Epenge, membre de la coalition Lamuka, cette plateforme politique exige l’application de la résolution 2773 de l’ONU. Elle demande aussi un cessez-le-feu immédiat dans les Kivu, exige un dialogue national inclusif et non un « monologue » du président Tshisekedi. Lamuka demande en outre la fin des intimidations et interdictions visant les opposants ainsi que la protection des civils, des journalistes et défenseurs des droits humains.
La paix reste encore un défi sur le terrain à Uvira
Alors que la diplomatie régionale tente de désamorcer la crise sécuritaire, l’opposition insiste sur les blocages politiques internes. À Uvira dans la province du Sud-Kivu, depuis trois jours, la ville est paralysée. Toutes les activités sont perturbées, que ce soit au port de Kalundu ou à la frontière de Gatumba qui sépare la RDC et le Burundi. Cette situation est due à une contestation de la décision de Kinshasa par les éléments Wazalendo portant nomination d’un commandant des FARDC.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le maire adjoint d’Uvira appelle les contestataires à une réunion de concertation. Kifara Kapenda lance ainsi un appel à la paix et à la non-violence.
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Avec cette situation, la RDC se trouve face à deux fronts pour un même défi. C’est celui de ramener la paix et la confiance dans le pays.
