Justicia Asbl dénonce les abus de policiers à Bukama

Justicia Asbl dénonce les abus de policiers à Bukama

A Bukama, dans la province du Haut Lomami des pratiques illégales de la part des agents de la police sont observées. Des extorsions et arrestations arbitraires soulèvent l’inquiétude et l’indignation au sein de la population. L’Asbl Justicia dénonce ces abus et appelle à une intervention urgente des autorités compétentes. 

En effet, Mukasa Kasongo Polycarpe, chef de terre Pese a été interpellé par le commandant de la police nationale congolaise de Bukama. Lui et son secrétaire ont été arrêtés sans mandat ni convocation officielle. Cette arrestation a eu lieu le 02 octobre dernier à Bukama. Selon les agents de la Police, la cause de cette interpellation repose sur un rumeur qui évoque la participation du chef de terre Pese dans une affaire de coups et blessures.

«  Le commandant de la police nous a dit  qu’il a reçu un appel pour dénoncer les actes de ce chef. Sans enquête, il a directement procédé à leur  arrestation  » indique Sambo Profexe ,coordonnateur de l’Asbl Justicia de Bukama.

Par ailleurs, ce défenseur des droits humains indique l’arrestation de ce chef illustre la fragilité de la situation sécuritaire à Bukama. Plusieurs personnes sont arrêtés et gardés pendant longtemps dans le cachot sans plaignant. Leur sortie est toujours conditionnée par une importante somme d’argent. La police précise en outre que c’est comme ca qu’elle travaille. «  Le chef de terre Pese a payé une somme de 1 500 000 CDF pour être libéré. Et quand nous demandons pourquoi une telle somme car le détenu n’a pas eu de plaignant et n’a pas été jugé. Il nous dit que c’est comme ca que nous fonctionnons ici. C’est vraiment déplorable  » dit- il.

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Une situation connue de tous

Selon la société civile de Bukama, depuis un moment, la police locale excelle  dans ce genre d’abus.  » La prison locale est remplie des cas liés aux arrestations arbitraires. Certains se retrouvent en prison parce qu’ils n’ont pas eu d’argent pour payer à  la police. Il se retrouvent en prison sans mandat et sans être jugé et condamné. Nous avons travaillé sur ça et quelques uns ont été libérés. Mais la police continue encore à transférer les gens vers la prison » dit Augustin Monga membre de la société civile de Bukama.

Toutefois,  Justicia Asbl de Bukama précise qu’il est important que les autorités compétentes s’impliquent pour garantir la paix et la justice sociale dans ce territoire de la province du Haut Lomami.  » Nous avons écrit à l’auditeur supérieur mais avec les procédures administratives la lettre connaitre un retard de réception. C’est ainsi que nous avons également fait part aux médias pour une large diffusion » déclare Sambo Profexe.