RDC : Une nouvelle dynamique voit le jour dans le secteur minier

RDC : Une nouvelle dynamique voit le jour dans le secteur minier

Le Collectif Vision Minière durable vient de voir le jour en République démocratique du Congo. Cette initiative est portée par les acteurs de la société civile évoluant dans le secteur minier. Elle a été lancée ce mardi 28 octobre 2025, à Lubumbashi. Ledit collectif se veut porteur de la voix des communautés locales impactées par les activités minières aux niveaux provincial, national et international.

D’après le professeur Martin Mpinda, coordonnateur de cette initiative, tout est parti d’un constat malheureux. Celui-ci précise à l’assistance que la RDC regorge d’énormes ressources naturelles. Toutefois, souligne-t-il, ces ressources minières ne sont pas totalement bénéfiques aux communautés locales.
« Souvent, pour mener des plaidoyers en faveur des communautés victimes de l’exploitation minière, la société civile y va généralement en ordre dispersé », a-t-il renchéri.

L’objectif

Par ailleurs, Martin Mpinda trouve opportun de créer ce collectif afin de porter haut la voix des communautés locales. « Pour éviter de parler en ordre dispersé au nom des communautés locales, nous avons pensé créer ce cadre », dit-il. Et d’ajouter : « Ça permet de mettre de l’ordre dans la cuisine interne de la société civile et de parler le même langage à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays. »Cet acteur de la société civile pense que pour y arriver, les acteurs de la société civile doivent travailler dans l’unité et l’harmonie.

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Au cours de la présentation de cette nouvelle dynamique, d’autres défis majeurs liés à la gestion de ressources minières ont été énumérés. C’est notamment la gouvernance fragmentée, la non-transparence, la violation des droits humains, les pressions environnementales ainsi que la faible redistribution des bénéfices au profit des communautés locales.

Quid de son innovation ?

Selon les organisateurs, ce collectif vise à mener des plaidoyers avec des éléments palpables. La délocalisation des communautés locales dans le Haut-Katanga et le Lualaba sans budget conséquent. Il y a également des impacts négatifs environnementaux.

De ce fait, Florent Musha, modérateur à cette rencontre, voit autrement cette initiative. Cet expert des questions minières espère à travers cette initiative donner un nouveau souffle pour le plaidoyer de la société civile. « Notre souhait est que partout où l’on parle de ressources minières, il y ait un Congolais », dit-il. Ainsi, Florent Musha souligne que si les acteurs de la société civile ont des données fiables et parlent le même langage, les lignes peuvent bouger.

Des réactions

Après la présentation de cette initiative, des participants la trouvent très louable. C’est le cas d’Adrien Lenge, chargé des projets au centre ARUPE. Ce dernier trouve l’initiative louable. « J’ai compris que le souci de cette initiative est d’unir la voix de la société civile sur la gouvernance minière. » En outre, cet acteur craint de voir cette structure disparaître avant qu’elle réponde à ses objectifs.

Il sied de noter que lors de cette rencontre, les acteurs présents ont signé une charte d’adhésion et ainsi permis aux autres structures de venir adhérer facultativement à la vision.