Haut-Katanga: la Linapedho dénonce la multiplicité des barrières

Haut-Katanga: la Linapedho dénonce la multiplicité des barrières

La LINAPEDHO dénonce la multiplicité des barrières militaires érigées le long des routes principales et de celles de desserte agricole dans plusieurs villages et chefferies dans la province du Haut-Katanga. La structure appelle à l’implication des autorités compétentes. Ceci, pour résoudre ce problème qui sème la terreur et la désolation parmi les riverains.

D’après la Ligue nationale paysanne des droits de l’homme, cela fait plus d’une année que les militaires ont érigé et continuent d’ériger des barrières sur plusieurs routes. C’est, par exemple, sur les routes se trouvant dans la chefferie Kasongo vers Kinama, dans la chefferie Kaponda et aux villages Sambwa, Fikupa, Lyambala, Kikwamda, Taxas, et Kuba. D’autres barrières sont observées dans la chefferie Kasongo aux villages Kibuye, Kasongo, Kaputula. Dans le secteur de Kafira, on y trouve aussi des barrières aux villages de Malambwe et Mwemena.

Les résultats de l’enquête effectuée par cette structure révèlent que sur un espace d’environ 15 km on peut trouver 3 à 4 barrières. La mission principale de l’installation de ces barrières, c’est de sécuriser l’intégrité du territoire, la population et leurs biens. Cependant, les riverains déplorent les tracasseries.

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Des payements arbitraires

Selon la LINAPEDHO, ces militaires contraignent la population à payer des frais excessifs à leur passage. Sur chaque barrière, les usagers versent entre 2000 et 5000 CDF. Le payement est exigé à l’aller tout comme au retour. À défaut d’argent, les cultivateurs payent en nature. C’est-à-dire les produits de leurs champs, à savoir, les maïs, maniocs, patates, arachides et autres.

Cependant, les investigations révèlent que sur la route Kasongo, les motos versent 20 000 CDF, et les véhicules laissent à leur passage 50 000 CDF. Du côté de Kasenga au village Malambwe, il y a 4 barrières. Les militaires obligent les passants à payer 2000 CDF par jour. « Admettons qu’un cultivateur se rende tous les jours au champ et paye 2000 CDF auprès de militaires. celui-ci débourse entre 48 000 CDF par mois et 576 000 CDF par an« , explique la LINAPEDHO.

Cette organisation qui milite pour la promotion, la protection et la défense des droits de l’homme, dénonce cette forme de tracasserie orchestrée par les militaires. Pour la LINAPEDHO, c’est une façon de surcharger cette population qui vit déjà dans la pauvreté et la misère. Dans certains coins, les militaires ravis les biens de paisibles citoyens. C’est notamment, les pièces d’identités…

A cet effet, la LINAPEDHO demande aux autorités compétentes d’organiser des descentes pour écouter les réclamations de la population. De réduire les nombres de barrières, et de changer les responsables. L’ONG demande également des sanctions contre les auteurs de ces actes ignobles.