Lualaba : l’ADDL accuse KCC de non-exécution du cahier des charges à Luilu

L’Association pour le développement durable de Luilu et ses environs (ADDL) s’indigne de la politique de l’entreprise Kamoto Copper Company KCC face aux communautés locales. Ce mardi 01 décembre 2025 dans la cité de Luilu au Lualaba, ADDL a appelé KCC au respect de ses engagements en faveur du développement local.

Le cahier des charges signé depuis août 2022 entre KCC et les communautés de Luilu peine à entrer en exécution. Les travaux du cahier ont été évalués à plus de 23 millions de dollars pour une durée de cinq ans. Ce qui était annoncé comme une lueur d’espoir pour les communautés impactées par KCC est devenu un objet d’inquiétude après trois 3 ans de non-exécution de travaux. “Aucun projet n’a été exécuté dans la communauté de Lulu. Dans les autres communautés, un seul projet. Il s’agit de celui à l’appui aux producteurs de maïs qui est en cours d’exécution.” indique Patrick Mbombi, coordonnateur de ADDL.

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Une occasion manquée pour le développement

Pour le leader de l’ADDL, il s’agit simplement d’un manque de volonté de la part de l’entreprise Glencore. C’est ainsi qu’elle exprime sa profonde préoccupation face au blocage persistant dans la mise en œuvre des projets convenus dans le cahier des charges.

Selon les données contenues dans ce cahier des charges, 8 projets d’un coût total de 9 730 241 USD devraient être exécutés au profit de la communauté de Luilu. C’est notamment l’installation de 7 transformateurs électriques, l’amélioration de l’accès à l’eau potable. Mais également le document contient un projet de production de poulets et la construction d’un centre de formation professionnelle. Il y a également la construction et la modernisation du marché local.

Par ailleurs, moins d’un pourcent seulement semble en exécution pour les communautés de NOA, SAPATELO, TSHAMUNDENDA et TSHALA. Dans ces communautés, 24 projets d’un coût total de 14 010 312 dollars devraient déjà être achevés ou en exécution. C’est notamment la construction de deux centres de santé, la construction de trois écoles primaires, la construction d’un complexe scolaire à Tshala.

Un don ou une obligation sociétale ?

« Encore deux ans pour que le cahier des charges signé en 2022 expire. Mais sa non-exécution constitue un manque à gagner pour les communautés voisines du géant KCC« , s’indigne ADDL. Car les communautés manquent d’eau, d’écoles. “Le cahier des charges n’est ni un don ni une faveur ni un geste de philanthropie. C’est un droit légal reconnu aux communautés affectées. Mais aussi un outil majeur pour leur développement et un pilier de la gouvernance minière responsable. Sa non-exécution est une violation grave des obligations de l’entreprise.”

Plusieurs entreprises exploitant le cuivre et le cobalt dans les provinces minières sont toujours en conflit avec les communautés. Et cela à cause de la non-exécution des engagements liés aux cahiers des charges.